Après une hausse de 25 points de base le 21 juillet, la BCE donnera le coup d’accélérateur à la rentrée : + 0,5%. Au-delà, +0,25% par trimestre. La hausse sera, dans le langage de l’institution, soutenue, mais graduelle. Objectif de moyen terme ? Le taux neutre, 2%, voire au-delà à l’approche de l’été 2024.
Par Michael Blümke, Senior Portfolio Manager chez ETHENEA Independent Investors.
Le confinement imposé par les États en raison de la pandémie généralisée de Covid-19, a entraîné un ralentissement économique majeur de toutes les zones économiques mondiales. Alors que certains États de l’Union européenne ont déjà connu plusieurs récessions techniques ces dernières années, aux États-Unis, le premier trimestre de 2020 a marqué la fin brutale de la plus longue expansion économique, qui durait depuis plus de dix ans. Toutefois, l’ampleur du ralentissement actuel de la croissance est à peu près comparable dans les deux régions. Pourtant, il existe une réponse très claire à la question qui est de savoir quelle région économique se redressera le plus rapidement : il s’agit des États-Unis. Continuer la lecture sur Moneystore de « USA vs UE : Laquelle des deux régions économiques se redressera le plus rapidement ? »
De passage à Bruxelles, invité par la Société Royale d’Economie Politique de Belgique, Peter Praet, Membre du directoire et chief economist de la Banque Centrale Européenne (BCE), est venu exposer sa vision des développements économiques dans la zone euro. « Je parle bien des développements économiques et non pas politiques », prévient d’emblée cet économiste.
Après les multiples rebondissements politiques qu’a connus l’Italie ces derniers jours, quels sont les risques auxquels est confrontée l’Europe ? Analyse avec Bernard Keppenne, Chief Economist chez CBC Banque.
L’Italie présente-t-elle un risque pour la zone euro ?
Par Baudouin Dubuisson, Economiste et administrateur de sociétés
L’économie apparaît trop souvent comme une chasse gardée de spécialistes. Les choses sont pourtant plus simples qu’on ne le croit car les mêmes causes produisent inévitablement toujours les mêmes effets. Ce n’est que quand la finance s’en mêle que tout se complique. A tel point qu’à sa manière, Coluche expliquait qu’après avoir entendu la réponse d’un technocrate, on ne comprend même plus la question qu’on lui a posée…
Le monde a déjà connu des taux d’intérêt négatifs : la Suisse a fixé des taux d’intérêt inférieurs à zéro pour les étrangers dans les années 1970 afin de ralentir les flux de capitaux vers le franc suisse. Toutefois, le contexte actuel de taux négatifs est nettement plus étendu : la Suisse, le Danemark, la Suède, le Japon, et la zone euro ont tous suivi le mouvement. Les objectifs des mécanismes de transmission des taux négatifs ont fait couler beaucoup d’encre (coûts d’emprunt directs plus abordables pour les ménages et les entreprises, se traduisant par un regain d’activité économique, effet de rééquilibrage des portefeuilles où les investisseurs vendent des actifs à rendement faible/négatif en vue d’acquérir des instruments plus risqués, réduisant ainsi les coûts de financement des entreprises, et, de manière controversée, diminuant l’attrait de la devise d’un pays dans un monde où la dévaluation compétitive est jugée souhaitable. Ce post cherche toutefois à mettre en évidence certaines autres conséquences des taux négatifs, parfois involontaires, et parfois engendrant divers problèmes pour les décideurs.