Le taux d’intérêt nominal affiché par une obligation ou un placement n’est pas toujours le taux que percevra effectivement l’investisseur. En effet, un certain nombre de facteurs viendront impacter ce rendement affiché. Fiscalité, inflation, prix d’émission de l’emprunt sont autant d’éléments qui peuvent éroder le rendement attendu d’un placement.
Qu’est-ce que l’illusion monétaire ?
Malgré toute son importance, l’argent et les mécanismes qui en font changer la valeur avec l’inflation sont très mal compris par certains investisseurs. L’illusion monétaire décrit la tendance que l’on a à penser à l’argent en termes de valeur nominale plutôt qu’en termes de valeur réelle (indexée sur l’inflation). De façon plus concrète, il s’agit de la tendance à ne voir que le chiffre absolu du solde de son compte bancaire au lieu de penser à ce que l’on peut réellement acheter avec cet argent.
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Taux d’intérêt réels négatifs : le casse-tête de l’épargnant

L’épargnant a du souci à se faire : non seulement les taux d’intérêts nominaux actuellement offerts sur les placements « sans risque » sont très faibles mais surtout les taux d’intérêts réels sont devenus négatifs en raison de l’inflation. L’épargne perd en fait de sa valeur en termes de pouvoir d’achat. Et ce phénomène de taux réels négatifs pourrait bien perdurer dans les années à venir. En comprendre les causes et les conséquences est un préalable à la recherche d’alternatives de placement permettant de maintenir la valeur réelle de son épargne.
Qu’est-ce que l’inflation et l’érosion monétaire d’un placement ?
La hausse des prix due à l’inflation entraîne une perte du pouvoir d’achat. Cela signifie, par exemple, que si l’on reçoit un salaire de 100 et que l’inflation est de 3%, ce salaire ne permettra plus d’acheter que pour 97 sur le marché local car le prix des denrées y aura augmenté.
Cette perte de pouvoir d’achat n’est pas la seule conséquence de l’inflation. En raison de l’inflation, la valeur réelle du principal d’une obligation, d’un compte à terme ou d’un bon de caisse, par exemple, aura diminué lors de son remboursement à l’échéance. Cette érosion sera fonction à la fois de la durée du placement et du taux d’inflation.
Plus le taux d’inflation sera élevé et plus la durée du placement sera longue, plus grande sera son érosion monétaire. Pour un capital de 100 investi au départ, si l’inflation est de 3 % par an, le placement ne permet plus d’acheter 100 mais 97 l’année suivante, et ainsi de suite.