La finance décentralisée (ou Decentralized Finance en anglais) fait référence à un système permettant à une nouvelle infrastructure financière d’émerger. Il s’agit d’une infrastructure qui ne fait référence à aucune autorisation ou autorité centralisée. Elle offre des écosystèmes financiers décentralisés basés sur la blockchain.
Avec l’émergence d’une nouvelle offre financière, de nouveaux termes apparaissent dans le secteur financier. Qu’entend-on par FinTechs, crowdfunding, crowdlending, peer-to-peer lending, Bitcoin, blockchain ? La digitalisation des services bancaires et de placement introduit également de nouvelles notions : big data, robo advisors, bots, chatbots. Voici un éclairage sur ces nouveaux mots de la finance.
Le Cercle femmes & Finance a reçu deux jeunes entrepreneurs qui entendent bien bousculer le paysage financier belge : Jean-Charles Velge de l’Insurtech Qover et Xavier Laoureux de la FinTech Mozzeno.
La société Qover a été lancée en janvier 2016 par Jean-Charles Velge et Quentin Colmant qui ont chacun développé antérieurement une expérience professionnelle, l’un dans le capital à risque, l’autre dans le monde de l’assurance. Après une levée de fonds de près de 7 millions d’euros, cette jeune société emploie 30 personnes en vue d’offrir des solutions assurantielles digitales complètes en B to B. « Nous sommes capables de développer une solution digitale en un temps record. Nous assurons la majeure partie du projet mais la seule chose que nous ne faisons pas c’est de porter le risque. Ce risque est couvert soit par la Lloyds soit par Munich Re », explique Jean-Charles Velge, co-founder de Qover. Toutes les opérations sont donc effectuées de façon digitale de la création de produits à la fixation du prix en passant par la gestion des sinistres et les opérations de marketing.
A l’initiative de MoneyStore, un groupe de représentants du secteur financier belge a passé une journée à Londres pour aller à la rencontre de quelques acteurs FinTechs. Une belle dynamique s’est mise en place entre ces acteurs issus de différents horizons.
Le principal métier des banques consiste à collecter l’épargne afin d’octroyer des crédits aux Etats, aux entreprises ou aux particuliers. Les banques se rémunèrent sur le différentiel de taux d’intérêts entre les dépôts et les crédits. Elles jouent donc un rôle important dans l’économie puisqu’elles canalisent l’épargne pour la réinjecter dans le système économique sous formes de crédits. Cependant, on constate que, dans le monde anglo-saxon, ce métier est de plus en plus réalisé en dehors du circuit bancaire traditionnel par des plateformes en ligne de peer-to-peer lending.
Aujourd’hui, deux grandes tendances s’imposent : la révolution numérique et l’importance des communautés et réseaux. Ces deux grandes évolutions engendrent l’émergence d’une économie participative et collaborative qui révolutionne les relations économiques traditionnelles. Cette évolution est aussi très marquée dans le secteur financier.
Une tendance qui se dessine très clairement c’est qu’il n’y a plus de chasse gardée, plus de prés carrés. Les technologies permettent à des acteurs économiques de se positionner dans des secteurs qui ne sont pas les leurs (cfr Google qui se positionne dans le secteur de la santé ou la banque PSA du groupe Peugeot). Dans ce cadre, la FinTech va révolutionner la finance de même qu’Internet a révolutionné les industries de la musique et des médias.