Par Vincent Juvyns, stratégiste chez J.P. Morgan Asset Management
L’environnement macroéconomique sera difficile cette année. Mais cela ne doit pas être synonyme d’une année difficile sur les marchés. On peut s’attendre à de bonnes opportunités de performances, surtout pour les obligations «Investment Grade» (IG). Voici quelques perspectives pour 2023 en 10 thèses.
Par Vincent Juvyns, Stratégiste chez JP Morgan Asset Management
Comme chaque année au mois de novembre, et ce depuis 27 ans, J.P. Morgan Asset Management publie une étude annuelle sur les « Perspectives de rendement à long terme des marchés financiers », connue sous le nom anglais de « Long Term Capital Market Assumptions – LTCMA ». Voici un aperçu des perspectives économiques et de marchés pour les 10-15 prochaines années.
L’hiver revient une fois de plus sur les marchés mondiaux. Nous approchons à grands pas d’un point de rupture pour l’économie mondiale, un point qui sera atteint vers le prochain trimestre à cause du « fauconisme » des décideurs politiques.
Par Laurent Denize, Responsable des investissements, ODDO BHF AM
La saison de publication des résultats des entreprises vient à peine de s’achever réservant des bonnes surprises. Les entreprises ont, en général, prouvé leur capacité à s’adapter aux perturbations des approvisionnements, parfois en compensant la baisse des volumes par des hausses des marges.
En effet, en Europe, 60% des entreprises ont publié leurs résultats. Les bénéfices divulgués jusqu’à présent sont supérieurs de 10 % aux estimations du consensus. Ce dernier s’attend désormais à ce que les bénéfices augmentent de 60 % en glissement annuel en 2021 (soit 15 % au-dessus du niveau de 2019). Le phénomène est encore plus impressionnant aux Etats-Unis.
A l’heure de s’interroger sur les perspectives économiques et financières pour 2022, une chose semble certaine c’est que le calvaire des épargnants devrait perdurer. 2022 pourrait même être un véritable « annus horribilis » pour ces derniers.
En effet, en 2022, cela fera 10 ans que, pour lutter contre la déflation, la BCE a abaissé son taux de dépôt à 0 % (et 8 ans que celui-ci est négatif) obligeant les banques commerciales de la zone euro à refléter cette réalité dans la rémunération des dépôts de leurs clients.
« Sécuriser leurs approvisionnements à tout prix » : c’est l’ordre donné par le Vice Premier Han Zheng aux producteurs d’énergie chinois au cours d’une convocation d’urgence. Les coupures d’électricité ralentissent dramatiquement l’activité manufacturière du pays.Apple a déjà prévenu que ses fournisseurs chinois ne lui permettraient plus de livrer la nouvelle gamme d’iPhone à temps. Le cas de la Chine n’est pas isolé. Après les pénuries de gaz en Europe et l’assèchement des stations-services britanniques, l’Inde, second foyer de peuplement de la planète, s’inquiète de la baisse à leur niveau le plus faible des stocks de charbon de ses centrales électriques.
Le marché « bull » (taureau) ou le marché « bear » (ours) traduisent la tendance haussière ou baissière sur un marché financier.
Un marché « bull » est un marché dont les cours sont en augmentation. À l’inverse, quand on assiste à une baisse des prix des actions, on parle de marché bear.
Les qualificatifs de « bull » et « bear » font référence à la manière dont ces animaux attaquent leur proie. Le taureau relève les cornes lors de sa charge, donc du bas vers le haut. L’ours frappe quant à lui sa proie au sol d’un mouvement de patte, du haut vers le bas.
ParVincent Juvyns, Stratégiste marchés mondiaux. J.P. Morgan Asset Management
En 2020, les responsables politiques ont mis tout en œuvre pour jeter des ponts sur les eaux extrêmement agitées par le Covid-19. À l’échelle planétaire, les gouvernements ont émis des milliers de milliards de dollars de dettes afin de soutenir financièrement les entreprises et les travailleurs touchés. En effet, aux États-Unis on estime qu’environ 75 % des salariés ayant perdu leur travail ont reçu davantage de l’assurance-chômage améliorée que ce qu’ils gagnaient auparavant. Cela a contribué à favoriser la reprise lorsque les cas d’infection ont diminué durant l’été.
Toutefois, la majeure partie des pays développés sont aux prises avec de nouvelles vagues d’infection et de nouvelles mesures de restriction destinées à contenir la propagation. En conséquence, les responsables politiques européens s’appliquent à consolider encore un peu plus leurs ponts. Plusieurs initiatives budgétaires efficaces aux États-Unis ont pris fin pendant l’été et, compte tenu du risque de voir les taux d’infection freiner la reprise durant les mois d’hiver, un nouveau train de mesures budgétaires est absolument nécessaire.