L’ESMA (European Securities and Markets Authority, c’est à dire l’autorité des marchés au niveau européen) a publié récemment un rapport sur les frais dans les fonds de placement (OPCVM) au niveau européen. Ce rapport souligne l’impact important que les coûts prélevés dans les fonds ont sur la performance. « Les frais des OPCVM, pris dans leur ensemble, réduisent leur rendement brut d’un quart en moyenne », souligne ce rapport. Les frais de gestion et les autres frais courants représentent à eux seuls 80% des frais dans les fonds. Les commissions prélevées à l’entrée et à la sortie ont un impact moins significatif.
Dans les fonds à gestion active les frais de gestion servent à rémunérer les prestations des analystes et des gestionnaires qui sélectionnent des valeurs en portefeuille en espérant battre leurs indices de référence. Les fonds passifs, qui se contentent de suivre les indices, perçoivent en revanche des frais moindres puisqu’ils n’effectuent pas de travail de recherche et de sélection de valeurs.
Mais là où le bât blesse c’est lorsque des fonds qui se qualifient d’actifs ne font en réalité que répliquer ou être très proches des indices de marchés. Dans ce cas, ils perçoivent des frais plus élevés tout en ne s’éloignant pas significativement de l’indice. Dans le jargon financier on nomme ces fonds « closet indexing funds».
Les frais qui sont prélevés dans les sicav sont variés et leur calcul total est assez complexe. Pour y voir plus clair dans les frais qui sont prélevés et qui viennent diminuer la rentabilité des sommes investies dans les sicav, voici un petit inventaire de l’ensemble de ces frais.
Le taux de rotation d’un portefeuille permet de voir si le gestionnaire fait « tourner » le portefeuille. Revend-il souvent ses positions pour en racheter ? A quelle cadence effectue-t-il ses réemplois ?
L’investisseur veillera donc à s’informer sur le taux de rotation du fonds dans lequel il investit. En effet, plus le portefeuille « tourne », plus les commissions de courtage prélevées par la banque sont importantes. Ces frais viendront grever la rentabilité du fonds. Par contre, ils sont une source de revenus… pour le gestionnaire ! Un taux de rotation élevé est donc intéressant pour la banque mais pas toujours pour l’investisseur.
La personne qui se tient devant vous va connaître des tas de choses vous concernant en plus de gérer vos finances. Il est normal que vous en sachiez un peu plus, vous aussi. Quelle est son expérience, quelles sont ses spécialités, reçoit-il/elle régulièrement des formations ? Si l’on a vraiment envie de lui demander s’il/elle est marié (e) ou si il/elle va nous filer l’adresse de son coach sportif, on peut… Mais après.
Lorsqu’on est en gestion discrétionnaire, un entretien annuel avec son gestionnaire s’impose. C’est l’occasion de faire le point sur les différents aspects du portefeuille et de la gestion. Un ensemble de critères peuvent alors être passés au crible. Afin de ne rien oublier, voici une liste des principaux points et questions à aborder de façon à obtenir une information claire et transparente sur la qualité de la gestion.