L’investissement ESG fait régulièrement face à un certain nombre de critiques. Passons en revue certaines de ces critiques. Elles vont souvent trop loin et méritent d’être examinées de plus près sur la base des éléments suivants :
Par Hans Stegeman, économiste et chief strategist chez Triodos Investment Management
L’invasion russe de l’Ukraine a ramené au centre du débat le financement de l’industrie de l’armement par les institutions financières. S’il y a un critère d’exclusion que la plupart des banques responsables et éthiques ont en commun, c’est une position claire contre les armes. L’industrie de la défense elle-même aurait fait pression pendant un certain temps pour que l’Union européenne déclare les investissements dans les armes comme durables dans sa taxonomie sociale. Mais les armes sont tout sauf durables.
La révolution du « big data » a changé la donne pour l’investissement social dans l’ESG. L’explosion des sources de données alternatives a offert une fenêtre sur les entreprises que les investisseurs n’avaient jamais eue auparavant. Cela contribue à révéler des risques et des opportunités qui n’étaient pas disponibles auparavant à partir des seules divulgations des entreprises.
Beaucoup de termes sont utilisés pour qualifier les placements qui ont une orientation environnementale ou socialement responsable. Parmi ces termes, on relève les placements ESG (pour environnement, social et gouvernance) ou ISR (pour investissements socialement responsables).
Tous ces vocables sont regroupés sous le terme « finance durable »
Traditionnellement, les choix d’investissements sont guidés par la performance et le risque. Aujourd’hui, une autre composante s’invite dans la sélection des titres en portefeuille : la durabilité. Il semble que l’univers des investissements ait atteint un point de basculement. Désormais, les critères ESG sont de plus en plus intégrés dans la sélection des placements. Cette politique est guidée à la fois par la demande des institutionnels, des investisseurs particuliers et par les autorités.
Il n’y aura pas de retour en arrière. Ces exigences ne feront qu’augmenter. Les investissements durables représentaient 33% du total des actifs gérés en 2018. En 2021, ce pourcentage devrait atteindre 50% et 95% en 2030. En 2020, les investissements responsables ont battu des records avec des flux nets estimés à 20,9 milliards de dollars au cours des six premiers mois. Ce montant est presque égal au montant des flux entrants enregistrés pour l’ensemble de l’année 2019. Dans ce domaine, l’Europe a pris une longueur d’avance sur les autres régions du monde.
L’Allemagne a introduit récemment le concept deGreen Twin Bonds. En 2020, le gouvernement allemand prévoit d’émettre entre 8 et 12 milliards d’euros de ce type d’émissions. Qu’entend-on par là ? Les Green Twin Bonds sont des obligations vertes qui ont la même échéance et le même coupon que les obligations gouvernementales classiques. Continuer la lecture sur Moneystore de « Qu’est-ce que les Green Twin Bonds ? »
En ce début d’année, faisons le point sur les tendances et les sujets ESG majeurs qui domineront l’actualité des marchés en 2020. Plus que jamais, la réglementation et les politiques resteront déterminantes cette année. 2019 a montré à quel point les autorités (en particulier européennes) ont pris ce sujet à cœur. Elles sont résolues à accélérer la transition vers une économie bas carbone.
Lors du Digital Finance Summit qui s’est déroulé à Bruxelles en novembre 2019, il a été question du rôle que les FinTechs jouent dans la société. Climat, migrations : les choses bougent dans ce domaine.
Climat et FinTechs
Les FinTechs peuvent-elles sauver la société du changement climatique ? Quel rôle peuvent-elles concrètement jouer dans ce domaine ? « Il convient de mettre en place des outils pour le secteur financier qui permettent d’atteindre les objectifs en matière de changement climatique. Pour cela, il faut aussi travailler avec l’Union Européenne et avec chaque gouvernement. On a besoin d’investissements pour atteindre ces objectifs », souligne Nicola Koch, Project Manager chez 2° Investing Initiative.