La première moitié de 2023, qui a vu un certain nombre d’événements clés et une activité accrue sur les marchés, est terminée. Mais quels ont été les principaux développements sur le marché des changes au cours des six derniers mois ? Voici le bilan de l’année jusqu’à présent, et ce à quoi s’attendre sur les marchés financiers pour le reste de l’année.
Par Christian Schmitt, Senior Portfolio Manager chez Ethenea
Les actions européennes présentent un potentiel de surperformance cette année. Malheureusement, le contexte actuel ne suffit pas pour envisager une renaissance durable de ces dernières.
Pendant des années, de nombreux investisseurs internationaux se sont tenus à l’écart des valeurs européennes et s’en sont plutôt bien sortis. Depuis la crise financière mondiale de 2008/2009, l’évolution relative des principaux indices boursiers européens par rapport à leurs homologues américains n’a connu qu’une seule direction : la baisse !
« Quand j’étais révolution, j’étais l’ami des séismes » écrivait le poète palestinien Mahmoud Darwich. Révolution : les banques centrales l’ont été en 2022, lorsqu’elles ont renversé avec une ardeur historique la course de leur politique monétaire.
La déflagration sismique de la remontée des taux la plus violente de l’histoire a balayé les arbres de la spéculation qui semblaient croître jusqu’au ciel.
Depuis leurs sommets atteints ces deux dernières années, les ETF thématiques (Cannabis, Ark, Meme Stock) cèdent respectivement 84%, 77% et 63% de leur valeur. Le Bitcoin et les valeurs technologiques non profitables reculent de 76% contre 30% pour le Nasdaq.
Interdiction de décharger ! Au large des côtes européennes, les méthaniers croisent à vitesse réduite sur ordre de leurs armateurs. Deux milliards d’euros de gaz liquéfié voguent ainsi, presque immobiles, à quelques encablures des terminaux qui parcourent le littoral de la Grèce jusqu’à la Pologne.
Leurs propriétaires temporaires (traders, arbitragistes de matières premières) attendent une remontée des prix pour autoriser le transfert vers les unités de regazéification, les yeux rivés sur la structure des contrats à terme en fort contango (le marché table sur une forte hausse des prix au paroxysme de l’hiver).
Pour les 10 ans de MoneyStore, Peter Praet Ancien Membre du Directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE), a accepté de nous livrer sa vision de la politique monétaire européenne.
Comment cette politique a-t-elle évolué ? Quels sont les défis auxquels la BCE a dû faire face ? Comment a-t-elle réagi ? A-t-elle été épaulée par les États ?
C’est à un véritable tour d’horizon sur les 10 ans d’une politique monétaire auquel nous invite cet économiste.
Nous vous invitons à découvrir, dans la vidéo ci-dessous, l’intervention éclairante de Peter Praet sur la politique monétaire européenne.
Depuis quelques semaines, le spectre de l’inflation inquiète à nouveau les investisseurs. Cette crainte est alimentée par la hausse des taux à long terme aux États-Unis.
Pour les 12 prochains mois, on peut rester positifs par rapport aux actions, en surveillant toutefois attentivement l’évolution des taux.
Au cours du premier trimestre 2021, les bourses ont poursuivi leur progression, sur leur élan de la fin 2020. Plusieurs records sont (à nouveau) tombés : le S&P 500 et le Nasdaq aux États-Unis, le DAX en Allemagne et le Nifty 50 en Inde. Quant au Nikkei japonais, il est repassé au-dessus de 30.000 points pour la première fois depuis 30 ans.
Par Volker Schmidt, Senior Portfolio Manager, Ethenea
Début janvier, le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne pour de bon. Aujourd’hui, environ 100 jours après le Brexit, on peut faire le point sur la situation. Il est devenu évident que le Brexit provoque déjà des changements économiques de grande ampleur. Et il ne semble pas y avoir de fin en vue.
Selon les derniers calculs de la Commission européenne, le Brexit s’avérera coûteux pour le Royaume-Uni, les dommages causés à l’économie britannique d’ici à la fin de 2022 étant estimés à plus de 40 milliards de livres sterling. Avec un produit intérieur brut (PIB) d’environ 2.000 milliards de livres sterling, cela correspond à environ 2,25 %. À titre de comparaison, une perte moyenne d’environ 0,5 % est attendue pour les États de l’Union européenne.
La crise sanitaire l’a, si besoin était, démontré : même la plus belle des boules de cristal ne peut tout prédire. Des événements viennent souvent contrecarrer les prévisions. Quiconque aurait évoqué, au tournant du siècle, des taux hypothécaires inférieurs à 1 %, aurait sans doute déclenché des rires moqueurs.
Une troisième guerre mondiale, la fermeture des frontières chinoises pour cause d’épidémie de virus SARS, une pénurie de pétrole ou une panne informatique généralisée, auraient sans doute été jugées nettement plus vraisemblables. Or, que reste-t-il aujourd’hui des mutations à long terme pronostiquées en 2000 ? Quatre observateurs de tendances ont plongé dans leurs archives, en quête d’orientations et de prédictions qui ne se sont pas concrétisées.