Par Sophie Slits, Senior Estate Planner à la Banque Nagelmackers
Votre future succession comprend peut-être un élément international… Vous possédez une seconde résidence à l’étranger ? Vous détenez des parts dans une société civile immobilière en France ? Vos enfants habitent à l’étranger ?
Selon quel droit votre succession sera-t-elle partagée ? Et quel sera le traitement fiscal ?
Les entreprises ont une responsabilité en matière de droits de l’homme. L’Organisation internationale du travail estime qu’environ 150 milliards de dollars par an de bénéfices des entreprises sont générés par la traite des êtres humains et l’esclavage moderne. Il existe également une répartition inégale des victimes de ces crimes. 71% d’entre elles sont des femmes ou des enfants. Le secteur financier a également sa responsabilité ici, soit par le biais de systèmes bancaires informels, soit en blanchissant les profits ou en finançant des sociétés impliquées dans des violations des droits de l’homme.
Le sujet est donc un point d’attention important et devrait être un critère crucial pour tout gestionnaire d’actifs. Face à l’importance du sujet et l’ampleur des risques, la Commission européenne a décidé de prendre en main le sujet et prépare un règlement sur une diligence obligatoire des entreprises en matière de droits humains. En introduisant un processus de diligence raisonnable obligatoire et en en rendant compte, les investisseurs auront une meilleure idée des entreprises qu’ils financent et pourront adapter leurs décisions d’investissement en conséquence.
A quelques jours de la journée des droits de l’Homme, une table ronde intitulée: « respect pour les droits humains: quel rôle pour les investisseurs » était organisée.
Une fois n’est pas coutume dans le monde plutôt masculin de la finance : trois femmes et un modérateur. Et trois scandinaves dans un auditoire parisien !