Par Thomas Planell, Gérant – analyste, chez DNCA
La mélodie qui se joue sur le marché de l’électricité aujourd’hui rappelle le blocage des marchés interbancaires en 2008. Encore peu visible par les yeux du consommateur final, le centre névralgique du négoce d’énergie européen, le marché de gros, est en épilepsie. La hausse des prix depuis deux ans pousse le prix de l’électricité à un niveau équivalant à 700 dollars sur le baril de pétrole. Les appels de marge totalisent près de 1.500 milliards d’euros, consumant les liquidités des acteurs du secteur aussi sûrement que Gazprom « flare » (brule) la précieuse vapeur inflammable plutôt que de la livrer à l’Europe par Nord Stream 1.