Imaginez un professeur d’université plutôt flexible qui permettrait à ses étudiants de choisir eux-mêmes la date de leur examen, et même de la postposer s’ils estiment ne pas avoir eu suffisamment de temps pour potasser tout leur syllabus. Imaginez maintenant qu’une date d’examen ait été fixée mais qu’un étudiant demande un premier report, puis un deuxième quelques jours plus tard, laissant son professeur perplexe. Deux options sont possibles : soit l’étudiant n’avance pas dans la préparation de son examen et risque dès lors de demander encore d’autres reports, soit il est vraiment perfectionniste et vise une note mirobolante. Ce scénario reflète bien ce que nous avons connu ces derniers temps sur les marchés financiers de la zone euro. Le professeur (lisez les investisseurs) attend avec impatience que l’étudiant (les dirigeants politiques de la zone euro) apporte les réponses à ses questions, mais la date d’examen ne cesse d’être reportée. Chose intéressante : l’impact négatif de cette indécision ne s’est pas révélé trop prononcé sur les marchés, comme si les investisseurs s’attendaient quand même à une agréable surprise après tout…
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