Qu’est-ce que les PIGS ?

En anglais, « pig » signifie cochon. Mais ce terme a envahi la presse économique après la crise de 2008. Que signifie-t-il ? « PIGS » est un acronyme de Portugal, Irlande, Grèce et Spain (Espagne). Cet acronyme reprend les pays du Sud de l’Europe qui connaissent des problèmes concernant leur dette souveraine. Assimiler ces pays à des pigs revient aussi à dire que leur situation économique est catastrophique.

Chacun de ces pays est confronté à un problème d’endettement important. Le Portugal (P), comme l’Irlande (I) et la Grèce (G) sont confrontés à une dette élevée, d’importants déficits budgétaires et une croissance économique faible. En Irlande, il faut encore ajouter le problème lié au système bancaire et en Espagne (S) on assiste à une crise du crédit suite à l’effondrement de son marché immobilier.

Compte tenu de leur situation, ces pays doivent emprunter de l’argent à des taux très élevés, ce qui aggrave encore leur état de faiblesse. Il s’agit d’un véritable cercle vicieux. Quelles sont les solutions à ce problème qui pourrait entraîner ces pays hors de la zone euro ?

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La Chronique Audio

Revue 19 septembre 2011

Par Patrick Van Campenhout

Les semaines boursières se suivent et se ressemblent depuis le début du mois d’août. Avec pour l’investisseur sage des pertes qui commencent à faire très mal. Depuis le mois de mai dernier, l’indice Eurostoxx a perdu un petit tiers de sa valeur. C’est en effet en mai que la tendance des marchés européens s’est retournée avec une accélération au milieu de la période des vacances d’été. A la base de cette grosse déprime des opérateurs : toujours la crise de la dette grecque. Continuer la lecture sur Moneystore de « La Chronique Audio »

Qu’est-ce que l’inflation et l’érosion monétaire d’un placement ?

La hausse des prix due à l’inflation entraîne une perte du pouvoir d’achat. Cela signifie, par exemple, que si l’on reçoit un salaire de 100 et que l’inflation est de 3%, ce salaire ne permettra plus d’acheter que pour 97 sur le marché local car le prix des denrées y aura augmenté.

Cette perte de pouvoir d’achat n’est pas la seule conséquence de l’inflation. En raison de l’inflation, la valeur réelle du principal d’une obligation, d’un compte à terme ou d’un bon de caisse, par exemple, aura diminué lors de son remboursement à l’échéance. Cette érosion sera fonction à la fois de la durée du placement et du taux d’inflation.

Plus le taux d’inflation sera élevé et plus la durée du placement sera longue, plus grande sera son érosion monétaire. Pour un capital de 100 investi au départ, si l’inflation est de 3 % par an, le placement ne permet plus d’acheter 100 mais 97 l’année suivante, et ainsi de suite.

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Etre pondéré

Par Etienne de Callataÿ, Chargé de cours invité à l’UCL et aux Facultés de Namur et Senior Fellow de l’Itinera Institute

Souvenez-vous ! Quand le tsunami du 11 mars dernier a frappé la centrale de Fukushima, d’aucuns imaginaient Tokyo (ir)radié de la carte. Quand la grippe A (H1N1) s’est répandue au printemps 2009, la peur d’une nouvelle grippe espagnole a saisi la population et les autorités. Quand la crise financière s’est propagée en Europe, ils n’ont pas été rares ceux qui ont vidé leurs carnets d’épargne d’institutions malmenées en bourse pour dormir sur un matelas de billets. Quand le prix du pétrole a grimpé jusqu’à environ 150 dollars par baril à l’été 2008, des experts ont annoncé un baril prochainement à USD 250. Quand les marchés d’actions avaient déjà derrière eux deux décennies de vive progression, en 1999, des spécialistes ont publié un livre affirmant que les cours allaient être multipliés par 4 en l’espace de quelques années !

Oui, les prévisionnistes se trompent. Oui, c’est l’imprévu qui finit toujours par arriver. Dans ses « Sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur », publiés en 2000, Edgar Morin consacre un chapitre à l’incertitude et l’ouvre par une citation d’Euripide : « Les dieux nous créent bien des surprises : l’attendu ne s’accomplit pas, et à l’inattendu un dieu ouvre la voie ». Mais attention à ne pas commettre de faute de logique : si la prévision tempérée, qu’il s’agisse de croissance économique, d’inflation ou de bourse, a de bonnes chances d’être invalidée, cela ne valide pas tous les scénarios extrêmes, comme le montrent les exemples repris ci-dessus.

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Qu’est-ce que la Branche 23 ?

L’encaissement de la Branche 23 a été de 1,9 milliards d’euros en Belgique en 2010. Il s’agit donc d’un marché important qu’il convient cependant de ne pas confondre avec celui des sicav. Bien que se présentant pratiquement sous le même aspect, ces deux produits sont très différents.

Les produits de la Branche 23, lancés pour la première fois en 1993, sont des contrats d’assurance nominatifs avec un preneur, un assuré et un bénéficiaire. Ils sont habituellement  distribués par l’intermédiaire des courtiers ou par les bureaux bancaires des compagnies. Les législations et obligations imposées aux fonds de la Branche 23 ne sont pas identiques à celles imposées aux sicav.

En signant un tel contrat, le souscripteur doit être attentif au fait que les actifs des fonds d’investissement appartiennent à l’entreprise d’assurance. Par le biais de la signature de son contrat en Branche 23, le preneur d’assurance a une créance sur l’entreprise d’assurance à concurrence de sa part dans le fonds d’investissement exprimée en nombre d’unités.

Ces contrats d’assurance sont généralement composés de sicav de différents gestionnaires. On peut donc les assimiler à des fonds de fonds. La gamme en Branche 23 proposée par les assureurs est assez étoffée. On y trouve des fonds mixtes investis en actions et en obligations ainsi que des fonds européens, mondiaux ou sectoriels.

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Qu’est-ce qu’un fonds éthique, durable ou ISR ?

Initiés dans les années 30 par des groupes religieux américains, les fonds éthiques ont parcouru un long chemin. Dans la religion catholique, être riche est plutôt assimilé à une tare. Par contre, chez les protestants, la richesse favorise la charité. Dans les pays anglo-saxons, il est donc permis (et bien vu !) de gagner beaucoup d’argent car cela permet d’en donner davantage ! Traditionnellement, la culture anglo-saxonne est favorable au capitalisme et la détention d’actions par les épargnants est entrée rapidement dans les mœurs. Historiquement, des grands groupes religieux, tels que les Quakers, par exemple, détenaient des fonds importants. Dans les années trente, ces groupes se sont dit qu’il serait bon d’investir ces capitaux dans des entreprises qui n’enfreignaient pas certaines règles morales. L’investissement éthique était né.

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La Revue : Ralentissement ou Récession ?

Selon les définitions, on parle de récession, lorsque le taux de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut) diminue durant deux à trois trimestres consécutifs. Si l’on enregistre une baisse de croissance durant un trimestre suivie d’une reprise, on ne parle pas de récession mais plutôt de ralentissement de l’économie.

Durant l’été, contrairement aux prévisions, la conjoncture internationale s’est ralentie. L’arrêt de la croissance du commerce international et de la production industrielle en sont des signes évidents. En Europe, la France et l’Allemagne connaissent une stagnation de leur activité alors que la Belgique réalise une petite prouesse avec une croissance de 2,8 %. La croissance américaine s’avère quant à elle plus faible que prévu.

Alors, aujourd’hui, doit-on s’attendre à une récession ou plutôt à un ralentissement de l’économie ? Sur cette question, les avis sont partagés.

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Qu’est-ce que bear et bull : les animaux symboles des marchés ?

On entend souvent dire que les marchés sont « bullish » ou « bearish » ou de marchés « bear » ou « bull ». Qu’entend-on par là ?

« Bear » signifie « ours » en anglais et « bull » signifie « taureau ». Pourquoi faire allusion en bourse à ces deux animaux plutôt qu’à d’autres? Ces deux emblèmes des marchés boursiers représentent des tendances. L’ours attaque du haut vers le bas, il est donc le symbole de marchés baissiers. Par contre, le taureau attaque du bas vers le haut, il est donc le représentant des marchés haussiers.

Cette terminologie est utilisée depuis le XVIII ème siècle. Quand un marché baisse depuis plusieurs mois, on parle de « bear market ». C’est ce qui s’est passé au début des années 1990. Il faut que la baisse soit persistante sur une certaine période. Une baisse temporaire ne caractérise pas un marché « bearish ». Un « bear market » peut aussi débuter par un krach boursier.

Dans les stratégies boursières, être « bear » signifie que l’on pense que les marchés vont baisser. Ces anticipations vont engendrer des prises de position sur les marchés, des prises de position qui peuvent amplifier les phénomènes attendus.