Produits de placement et d’assurance – Page 49 – MoneyStore

A la recherche d’un nouveau paradigme

Chaque crise économique donne ses lettres de noblesse à un paradigme de la pensée économique. La dépression des années 1930 a popularisé la pensée keynésienne avec les vertus de la dépense publique comme force contra-cyclique à l’effondrement de la demande privée. L’inflation galopante des années 1970 a promu le monétarisme et l’indépendance des banques centrales pour combattre une inflation à deux chiffres. Le néo-libéralisme américain sous Reagan et Thatcher était avant tout une réaction aux excès du néo-keynésianisme.

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Qu’est-ce que la gestion passive?

Un fonds indiciel est un fonds qui, comme son nom l’indique, suit un indice sans s’en écarter.

Sur base d’un indice

Un indice est un panier de valeurs qui est pris comme référence d’un marché, d’un secteur, d’un type de placements. L’indice s’il est global, peut reprendre toutes les actions cotées sur un marché ou seulement une partie de celui-ci. Il existe des indices mondiaux qui reprennent les plus grandes valeurs au niveau mondial (comme le MSCI World, par exemple). Il y a aussi des indices géographiques plus locaux comme l’Eurostoxx ou des indices par secteur. Les fonds indiciels ont une gestion passive. En effet, les décisions d’investir ne sont pas prises selon un processus de gestion actif où le gérant va investir en suivant une philosophie et une stratégie de gestion. Ici, le gérant se contente de suivre l’indice sans faire de choix stratégiques. Continuer la lecture sur Moneystore de « Qu’est-ce que la gestion passive? »

Qu’est-ce que la duration?

Nous l’avons souligné dans un article précédent : lorsque les taux montent, les valorisations des obligations tendent à baisser, et vice-versa.

Un gestionnaire obligataire cherche donc toujours à protéger son portefeuille lorsqu’il pense que les taux vont augmenter, et à exposer le plus possible son portefeuille au « risque » (devenu opportunité) de taux d’intérêt lorsque les taux sont à la baisse.

Une manière d’estimer la sensibilité d’une obligation (ou d’un portefeuille obligataire) à l’évolution des taux d’intérêt, est d’observer sa duration.

Pour faire simple, la duration est le résultat d’un calcul mathématique basé sur la durée de vie moyenne de tous les flux prévus pour l’obligation (paiements de coupons, remboursements du principal), reflétant le fait que plus les paiements ont lieu dans le futur, plus ils sont exposés au risque de taux d’intérêt.

Un portefeuille affichant une duration longue est dit plus sensible aux mouvements de taux : ainsi, il est positionné pour profiter d’un scénario de hausse des taux. En revanche, si un gestionnaire pense que les taux sont plutôt orientés à la baisse ou à la stabilité, il choisira certainement des obligations à duration courte.

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Qu’est-ce que les pays émergents?

On en parle beaucoup pour le moment, ils sont les véritables stars de l’après-crise, on les appelle « les pays émergents ». L’ensemble des pays émergents représentent 80 % de la population mondiale, 75 % des terres émergées, 30 % du PIB mondial et ils produisent 50 % des exportations mondiales.

Mais qu’est ce qu’un pays émergent ?

Il n’existe pas à proprement parlé de définition de pays émergents. On pourrait les décrire comme des pays inachevés en terme d’infrastructure financière mais faisant preuve de fortes opportunités de croissance. Certains pays sont classés dans cette catégorie en fonction de critères tels que le niveau du PIB ou de leur niveau d’endettement. Les pays émergents ont généralement amorcé une libéralisation de leur économie et le rôle de l’Etat dans l’économie va en s’amenuisant. On assiste également à une ouverture de ces marchés aux investisseurs étrangers. Dans certains de ces pays, la participation citoyenne à la vie politique s’est accrue. L’épargne se convertit peu à peu vers une consommation interne en croissance. On voit également apparaître une classe moyenne importante qui développe un autre mode de vie, identique à celui des pays développés. De grandes réformes rurales ont été mises en place de même que des dépenses d’infrastructure importantes sont engagées (transports, eau, électricité, …).

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En attendant les “profit warnings”…

Alors que les indicateurs avancés se détérioraient rapidement entre mars et juin 2011, les analystes financiers continuaient d’être optimistes. Depuis, le contexte macro économique s’est fortement dégradé, les analystes financiers ont révisé en baisse leurs estimations de bénéfices mais ils restent néanmoins trop optimistes.

Le consensus des analystes « sell side » continue d’attendre une croissance des bénéfices de 7 % pour cette année et de 13 % pour 2012. Ces hypothèses apparaissent irréalistes en l’état. Elles apparaissent d’autant moins crédibles que les hypothèses de marges opérationnelles sont encore plus optimistes avec une attente d’amélioration de la marge opérationnelle de 0,50 % alors qu’elles sont déjà très élevées. Une croissance organique anémique entraine un effet de levier opérationnel négatif.

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European Rating Agency : Une agence de notation européenne et … indépendante !

Les consultants Roland Berger Strategy développe une initiative novatrice en matière de rating : la création et le développement d’une agence européenne de rating indépendante. Actuellement, les agences de notation anglo-saxonnes (S&P, Moody’s et Fitch) constituent un véritable monopole qui dicte sa loi sur les marchés. On se souviendra que, durant la crise de 2008, elles n’ont pas décelé le problème lié à Lehman Brothers. Aujourd’hui, elles jouent un rôle prépondérant sur les marchés financiers en publiant des notations sur les dettes souveraines et les institutions financières européennes. En marge de cette position oligopolistique, ces sociétés sont très souvent amenées à donner des notations sur des sociétés qui les financent ou à octroyer des notations sur des produits pour lesquels elles ont participé à la conception.

Une réglementation européenne avait déjà tenté d’assainir le secteur et, aujourd’hui, c’est une initiative concrète qui voit le jour. Continuer la lecture sur Moneystore de « European Rating Agency : Une agence de notation européenne et … indépendante ! »

Risques et opportunités sur les marchés obligataires

Surprise pour certains depuis quelques semaines : la valeur nette d’inventaire de leurs fonds obligataires a chuté, parfois fortement. Comment est-ce possible ?

Les placements en obligations sont certes plus sûrs que les investissements en actions, cependant ils renferment plusieurs risques :

  • Risque crédit (aussi appelé risque émetteur ou risque de défaut) :
    Il s’agit du risque que l’émetteur de l’obligation se retrouve en incapacité de rembourser la dette qu’il a envers le détenteur de cette obligation à l’échéance (vous avez dit Grèce ?). Ce risque s’évalue parfois sur base de la notation crédit attribuée à l’émetteur par des agences telles que Moody’s, Fitch ou S&P. On peut également avoir une idée du risque de défaut en vérifiant le prix à payer sur les marchés spécialisés pour se couvrir contre ce risque via une « assurance » (CDS ou credit default swaps). Traditionnellement, les obligations des gouvernements (sur les marchés développés) sont estimées plus sûres que les obligations d’entreprises ou les obligations émergentes – ces dernières offrant alors généralement un rendement plus important pour compenser le risque.
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Qu’est-ce que les PIGS ?

En anglais, « pig » signifie cochon. Mais ce terme a envahi la presse économique après la crise de 2008. Que signifie-t-il ? « PIGS » est un acronyme de Portugal, Irlande, Grèce et Spain (Espagne). Cet acronyme reprend les pays du Sud de l’Europe qui connaissent des problèmes concernant leur dette souveraine. Assimiler ces pays à des pigs revient aussi à dire que leur situation économique est catastrophique.

Chacun de ces pays est confronté à un problème d’endettement important. Le Portugal (P), comme l’Irlande (I) et la Grèce (G) sont confrontés à une dette élevée, d’importants déficits budgétaires et une croissance économique faible. En Irlande, il faut encore ajouter le problème lié au système bancaire et en Espagne (S) on assiste à une crise du crédit suite à l’effondrement de son marché immobilier.

Compte tenu de leur situation, ces pays doivent emprunter de l’argent à des taux très élevés, ce qui aggrave encore leur état de faiblesse. Il s’agit d’un véritable cercle vicieux. Quelles sont les solutions à ce problème qui pourrait entraîner ces pays hors de la zone euro ?

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