Infographie du mois : Des risques plus fréquents et plus sévères

Face à l’émergence et à la croissance de certains risques, les entreprises doivent développer à la fois une capacité de résilience et une faculté d’adaptation. La crise financière, la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie sont autant d’exemples de risques auxquels les entreprises ont été confrontées ces dernières années. Cyber-risques, tensions géopolitiques ou catastrophes naturelles impactent de plus en plus les économies. Cette augmentation implique que la gestion des risques doive faire partie intégrante de la stratégie à long terme des entreprises.

 

Des disruptions de plus en plus sévères et fréquentes

 

Plusieurs études ont montré que les disruptions qui interviennent dans les modèles économiques deviennent plus fréquentes et plus sévères. C’est ce que montre l’infographie ci-dessous à la fois concernant l’incertitude, les risques géopolitiques, les cyberattaques ou les catastrophes naturelles.

 

Source : McKinsey & Company

 

Des causes multiples

 

Cette situation trouve ses origines dans plusieurs éléments :

  • La révolution numérique a accru le nombre de données disponibles. Le degré et la vitesse de connectivité ont permis d’accroître la rapidité avec laquelle les décisions sont prises. Cette évolution peut entrainer des failles de sécurité ainsi que des conséquences en cascade.
  • Le dérèglement climatique et l’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles peuvent entraîner des changements structurels dans les profils risque/rendement des entreprises. Celles-ci sont soumises à des pressions de plus en plus fortes de la part des gouvernements et des investisseurs. Cela suppose, de la part des entreprises, d’anticiper ces risques et la façon de les gérer.
  • Dans un monde de plus en plus interconnecté, les événements géopolitiques ou sanitaires deviennent de plus en plus préoccupants. On l’a vu avec le blocage des chaînes d’approvisionnement ou des voyages durant la pandémie. On le constate aussi avec la pénurie d’énergies fossiles durant le conflit en Ukraine. Beaucoup d’entreprises n’ont pas mis en place des mécanismes qui leur permettent de fonctionner sans heurts même si les connexions sont brusquement coupées.

« Dans un monde où l’avenir est incertain et les changements rapides, les entreprises doivent regarder au-delà des performances à court terme et de la santé organisationnelle de base. Elles doivent être capables non seulement de résister à des menaces ou à des changements imprévisibles, mais aussi d’en sortir renforcées. En bref, elles doivent être résilientes », peut-on lire dans une étude de McKinsey.

 

Développer la résilience

 

Pour faire face à ces chocs qui deviennent de plus en plus fréquents et de plus en plus sévères, les entreprises doivent donc s’atteler à développer davantage de résilience. Cette résilience doit s’articuler en différents axes. Elle doit, bien sûr, se caractériser par une solidité financière pour faire face aux chocs. Cela peut se traduire par une solide position en capital et des liquidités suffisantes leur permettant de faire face à des baisses rapides de revenus, à des augmentations de coûts ou à des problèmes de crédit.

Au niveau opérationnel, les entreprises résilientes développent aussi la capacité de produire en pouvant s’adapter aux changements de la demande « Elles renforcent également leurs chaînes d’approvisionnement et leurs mécanismes de livraison afin de maintenir leur capacité opérationnelle et la fourniture de biens et de services aux clients, même en cas de stress sous toutes ses formes, qu’il s’agisse de défaillances de fournisseurs ou de distributeurs individuels, de catastrophes naturelles ou d’événements géopolitiques », peut-on lire dans cette étude.

La résilience se construit aussi au niveau organisationnel et technologique. Les infrastructures doivent être solides, sécurisées et flexibles pour pouvoir faire face aux éventuelles cyber-attaques. Il ne faut pas non plus négliger la gestion du risque de réputation et veiller à avoir et maintenir un business model qui intègre suffisamment de flexibilité pour faire face aux changements inopinés. Développer de façon préventive une bonne politique de communication en cas de catastrophe permet aussi de préserver sa réputation. On a vu les dégâts d’une mauvaise politique de communication chez BP Petroleum durant la catastrophe écologique dans le Golfe du Mexique en 2010.

En conclusion, les entreprises qui peuvent réagir rapidement et efficacement aux perturbations du secteur ou au ralentissement économique, peuvent créer un avantage concurrentiel. Pour cela, elles doivent pouvoir développer à la fois une capacité de résilience et une capacité d’adaptation. Cela suppose de déployer une bonne stratégie à long terme sans se focaliser uniquement sur la rentabilité à court terme.

Source de l’article : Etude de McKinsey.

 

 

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