Investir dans des fonds de private equity ? Avantages et inconvénients

Pour rappel, le « private equity » désigne les investissements en actions ou en obligations émises par des sociétés qui ne sont pas cotées en bourse. Les sociétés de private equity peuvent être réparties en plusieurs catégories en fonction de leur stratégie d’investissement et du type de cibles qu’elles visent.

 

 

Plusieurs catégories

 

Dans cette classe d’actifs, on peut distinguer différentes approches. La plus souvent citée est le venture capital. Il investit dans des entreprises encore jeunes, parfois même des start-up. Les fonds de venture capital se spécialisent souvent dans une activité spécifique (comme la biotechnologie, le software,…) dans laquelle ils développent une connaissance industrielle et commerciale leur permettant d’avoir une valeur ajoutée importante au niveau stratégique et opérationnel.

 

Il y a également les fonds de growth capital. Ceux-ci interviennent auprès d’entreprises également non cotées mais plus mûres. Ils entrent dans ces sociétés à un moment où elles envisagent une opération stratégique de grande ampleur : acquisition, projet d’investissement massif, lancement d’un nouveau produit ou service,… Lorsque les actionnaires d’une société privée ne disposent pas des moyens nécessaires pour financer les projets de développement de l’entreprise, ils peuvent décider d’ouvrir le capital à des fonds de private equity. Ceux-ci acceptent alors d’investir, sous certaines conditions, dans des actions peu liquides puisque non cotées en bourse. En contrepartie, ils exigeront un rendement supérieur à celui procuré par une société comparable mais cotée.

 

Les fonds de buy-out choisissent quant à eux d’acheter la totalité des actions d’une société. Le plus souvent, ces fonds empruntent de l’argent pour réaliser l’acquisition, de sorte que l’on parle de « leverage buy-out ». Lorsque la reprise s’effectue avec l’aide des cadres de l’entreprise, on parle de « management buy-out ». Les sociétés visées sont généralement des sociétés mûres disposant de cash-flows stables permettant à l’acquéreur de rembourser les dettes engendrées par l’acquisition.

 

Il existe aussi d’autres stratégies en immobilier, infrastructure ou énergie.

 

Investir, pourquoi ?

 

Les fonds de private equity bénéficient d’un bon potentiel de rendement car ils investissent dans des sociétés qui leur semblent prometteuses à des conditions favorables. Soit ils entrent à un stade relativement précoce, au moment où la société connaît sa plus forte croissance. Soit ils investissent dans des sociétés plus mûres avec une décote par rapport à la valeur des sociétés comparables cotées. En général, cette décote se situe entre 15 et 25%. Mais ces fonds ne présentent cependant pas que des avantages.

 

Manque de liquidité

 

L’absence de cotation en bourse rend les participations des fonds de private equity très peu liquides. C’est pourquoi ces fonds sont le plus souvent des fonds fermés, c’est à dire que leur capital est fixe, contrairement aux sicav qui peuvent tous les jours émettre ou racheter leurs parts à la valeur d’inventaire. La seule manière de s’en défaire est de trouver un autre investisseur qui veut bien racheter la part.

 

Pour éviter que cette absence de liquidité soit trop pénalisante pour les actionnaires, il est le plus souvent prévu que le fonds sera liquidé après un certain temps, le plus souvent entre 7 et 10 ans après son lancement. Les investisseurs sont majoritairement des investisseurs institutionnels qui investissent des montants importants avec une vision à long terme comme les fonds de pension. Les appels de fonds sont également étalés dans le temps en fonction des acquisitions.

 

Néanmoins, il existe des fonds « evergreen » c’est à dire qu’ils n’ont pas de maturité. Dans ce cas, la liquidité est souvent assurée par une cotation en bourse, ce qui permet également aux investisseurs particuliers d’investir même avec des mises modestes.

 

Difficulté de valorisation

 

A la différence des fonds investissant dans des sociétés cotées, les fonds de private equity ne peuvent pas calculer tous les jours la valeur estimée de leurs participations puisque celles-ci ne sont pas cotées. Afin de fournir néanmoins une indication de leur évolution à leurs actionnaires, ces fonds maintiennent chaque participation à la valeur d’acquisition et ne modifient cette estimation de valeur qu’à la faveur d’un événement tel qu’une cession (partielle ou totale) de titres ou en cas de suspicion d’une forte réduction de la valeur de leur investissement. Auquel cas une réduction de valeur est appliquée de manière conservatrice.

 

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