Infographie du mois : Quelle corrélation entre actions et obligations ?

Dans un portefeuille, il est toujours conseillé de diversifier ses avoirs. En effet, la diversification entre les classes d’actifs, les régions, les devises ou les secteurs est le meilleur moyen de se prémunir contre les risques. On préconise ainsi d’investir dans des actifs qui sont décorrélés entre eux. La corrélation est la liaison entre un actif et un autre actif ou à un indice de référence. On dira qu’un fonds est fortement corrélé à un marché lorsque son évolution est liée à celle du marché. En revanche on dira que deux classes d’actifs ne sont pas corrélées, ou sont décorrélées, entre elles lorsqu’elles évoluent de deux façons différentes.

 

Décorrélation historique

 

Dans la pratique, on constate que les obligations servent généralement de couverture contre les pertes de portefeuille grâce à leur corrélation historique négative avec les actions.

Le graphique ci-dessous montre cette décorrélation entre les actions et les obligations sur le long terme.

 

Source : Visual Capitalist

 

Des exceptions

 

Cependant, il arrive qu’une corrélation s’installe entre l’évolution des actions et des obligations. On peut dire que les corrélations ne sont pas stables et qu’il convient de les surveiller. Sur le graphique ci-dessus, on remarque que, par deux fois dans le passé, une corrélation s’est installée entre ces deux classes d’actifs. Il s’agit de l’année 1969 et, de façon plus marquée encore, de l’année 2022. L’année 2022 a, en effet, été atypique.

« La dernière fois que les actions et les obligations ont évolué ensemble dans une direction négative, c’était en 1969. À l’époque, l’inflation s’accélérait et la Fed augmentait les taux d’intérêt pour freiner la hausse des coûts. En fait, historiquement, lorsque l’inflation augmente, les actions et les obligations évoluent souvent dans le même sens », peut-on lire sur le site de Visual Capitalist.

 

Cette évolution concomitante des actions et des obligations s’explique par l’évolution des taux d’intérêt. Les taux d’intérêt qui augmentent provoquent la baisse de la valeur des obligations existantes et un reflux vers les nouvelles émissions.

 

« Le niveau d’appétit pour le risque des investisseurs constitue un autre facteur. Lorsque les perspectives économiques sont incertaines et que la volatilité des taux d’intérêt est élevée, les investisseurs sont plus susceptibles de réduire le risque de leurs portefeuilles et d’exiger des rendements plus élevés en contrepartie. Cela peut faire baisser les prix des actions et des obligations ». Dans ce genre de situation où, l’ensemble des classes d’actifs accuse une baisse, ce sont les investisseurs en actions et en obligations qui ont su garder le cap en ne vendant pas dans la baisse qui s’en sortent le mieux. En effet, les marchés ne sont pas statiques et finissent par se redresser.

 

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