Révolution mondiale de la durabilité : focalisation sur les solutions environnementales

Par Goldman Sachs Asset Management

Nous sommes à l’aube d’une transition économique et sociale vers une plus grande durabilité qui aura des répercussions tant sur les risques que sur les opportunités d’investissement à l’échelle mondiale et transsectorielle. Étant donné que les entreprises, les consommateurs et les décideurs politiques accordent de plus en plus d’importance à l’atténuation de l’impact de l’activité économique sur l’environnement, leur vigilance accrue créera des opportunités d’investissement, la « technologie propre » étant susceptible de bouleverser les industries existantes.

Quelques thèmes de durabilité actuels

 

Dans un contexte de multiplication des catastrophes climatiques et des tensions géopolitiques, nous sommes de plus en plus conscients que si l’ampleur du défi climatique auquel nous sommes confrontés est énorme, les solutions potentielles et les capitaux nécessaires pour leur développement le sont aussi.

La sécurité alimentaire et la sécurité énergétique ont été au cœur des débats ces derniers temps, ce qui a conduit de nombreux gouvernements à renouveler leur engagement en faveur d’une économie plus durable. Des réglementations telles que l’Inflation Reduction Act aux États-Unis et le plan RePowerEU en Europe procurent un financement monétaire substantiel pour accélérer l’adoption de solutions environnementales à grande échelle.

Dans de nombreux secteurs de l’économie, on observe une focalisation accrue sur les cinq principaux thèmes de durabilité qui constituent des tendances séculaires : l’économie circulaire, l’énergie propre, la consommation durable, l’efficience des ressources et la durabilité de l’eau. Si l’on se penche un peu plus en détail sur l’un de ces thèmes, on constate que la consommation durable se manifeste dans plusieurs industries, de l’alimentation à la mode. Il est ainsi possible d’investir dans des entreprises qui contribuent à une consommation durable en améliorant la durabilité dans des domaines tels que l’alimentation et l’agriculture (en augmentant le rendement ou en réduisant les effets négatifs comme l’émission de méthane) et l’habillement (notamment en aidant l’industrie de la mode à évoluer vers un modèle plus durable de réutilisation pour remplacer le phénomène actuel de la « fast fashion »).

Dans le secteur de l’alimentation et de l’agriculture, un « label propre » témoignant d’une chaîne d’approvisionnement respectueuse et d’un emballage durable a vu le jour pour les entreprises axées sur la consommation. L’accent est en outre davantage mis sur des ingrédients plus naturels et biodégradables. Certaines entreprises veulent, par exemple, développer des suppléments alimentaires visant à réduire les émissions de méthane par les vaches, qui représentent près de 60% des émissions mondiales de gaz à effet de serre pour la production de lait [1]. Des innovations continues sont à attendre dans ce domaine de la consommation durable notamment.

 

Comment les entreprises et les gouvernements jouent-ils un rôle ?

 

Au niveau des entreprises, trois types de sociétés se focalisent sur les solutions qui ont un impact positif ou qui réduisent l’impact négatif : les start-ups, dont un bon nombre ont été créées pour développer de nouveaux produits visant exclusivement à trouver une solution à un problème spécifique. Ensuite, il y a les entreprises dont ceci était déjà le but et qui connaissent aujourd’hui une croissance exponentielle.  Et enfin, il y a les acteurs traditionnels qui modifient leur comportement pour s’aligner sur la focalisation accrue sur les solutions environnementales.

En ce qui concerne ces derniers, on observe que la plupart des constructeurs automobiles historiques visent de plus en plus le marché des véhicules électriques. Ce glissement est encouragé par des facteurs tels que la réduction des émissions de carbone (près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis proviennent des véhicules), des réglementations mondiales (par exemple, interdiction par l’Europe et la Californie de la vente de véhicules propulsés par des moteurs à combustion à partir de 2035) et le choix des consommateurs (accélération rapide et commodité) [2].

Ces changements ne concernent d’ailleurs pas uniquement les grandes entreprises. Un développement important de ces dernières années est l’élargissement de l’univers d’investissement axé sur ces thèmes par le biais de « spin-offs » et d’introductions en bourse. Ceci accroît les possibilités d’acquérir une exposition à ces opportunités de croissance. Les décideurs politiques du monde entier ont joué un rôle majeur dans la réduction des activités ayant un impact négatif sur l’environnement via la taxation et la réglementation, tout en encourageant dans le même temps le développement de solutions alternatives. Le système européen d’échange de quotas d’émission, qui couvre 40% des émissions de l’UE, est ainsi parvenu à diminuer ces émissions de 35% entre 2005 et 2019 [3]. En décembre 2022, les décideurs politiques de l’Union européenne se sont accordés sur un plan rendant le système plus ambitieux afin de réduire encore davantage les émissions.

Aux États-Unis, plusieurs États ont adopté des lois visant à diminuer la quantité des déchets plastiques. Huit États ont ainsi interdit les sacs en plastique à usage unique [4]. En Norvège, les incitants pour les véhicules électriques ont porté la part de ces véhicules à 65% du total des ventes de voitures en 2021, l’objectif étant d’arriver à un pourcentage de 100% d’ici 2025 [5].

 

Quels sont les développements dans le domaine de l’énergie renouvelable ?

 

Le plan REPowerEU considère l’hydrogène vert comme une technologie cruciale pour aider l’Europe à poursuivre sa diversification afin de ne plus dépendre du gaz naturel. Plusieurs pays du continent ont désormais entrepris de développer l’infrastructure nécessaire. L’Allemagne et la Norvège ont, par exemple, l’intention de construire un grand pipeline pour le transport d’hydrogène d’ici 2030. Il y a ainsi de plus en plus d’opportunités d’investir dans des entreprises jouant un rôle actif dans le développement de l’hydrogène vert pour répondre à la demande d’électrification et de décarbonisation dans des secteurs tels que l’industrie et le transport lourd. La hausse substantielle des prix du gaz naturel à laquelle l’Europe est confrontée fait aussi pencher la balance en faveur de l’hydrogène d’un point de vue économique.

Dans de nombreux cas, l’éolien et le solaire sont devenus les sources d’énergie les moins coûteuses. Ceci est un grand changement par rapport à il y a 10 ans, lorsque ces types d’énergie étaient chers et bénéficiaient souvent de subsides pour rester compétitifs. L’éolien et le solaire ont représenté ensemble 75% des capacités de génération ajoutées en 2021 à l’échelle mondiale et constituent désormais les sources les moins coûteuses du nouveau réseau de production d’électricité dans des pays qui représentent deux tiers de la population mondiale et trois quarts du produit intérieur brut de la planète [6]. En outre, l’efficience peut encore être accrue, ce qui aide à comprendre la croissance exponentielle des énergies renouvelables aujourd’hui. Le potentiel est énorme car actuellement, seuls 10,5% de l’électricité sont générés par l’éolien et le solaire à l’échelle mondiale, alors que près de 35% proviennent du charbon.

Un autre développement intéressant à ce niveau est l’éolien offshore, une solution qui a toujours été considérée comme un défi étant donné que les turbines fixées dans le sol ne peuvent être construites dans des profondeurs supérieures à 50 mètres. La solution est d’utiliser des éoliennes flottantes, qui peuvent être ancrées à des profondeurs plus grandes dans la plupart des mers, hors de vue et loin des voies maritimes et des zones de pêche. Bien que cette nouvelle technique en soit encore à ses balbutiements, il pourrait y avoir ces prochaines années des opportunités attrayantes de développement des capacités de génération d’électricité via l’éolien offshore.

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[1] Goldman Sachs Global Investment Research. DSM. Announcements on sale of Protective Materials business and Bovaer pilot with Arla, 20 avril 2022.

[2] Goldman Sachs Global Investment Research. US Autos & Industrial Tech, 13 décembre 2022.

[3] Source : Commission européenne, 28 décembre 2022.

[4] Goldman Sachs Global Investment Research, 9 septembre 2021.

[5] Source : Agence européenne pour l’environnement, 26 octobre 2022

[6] BloombergNEF, Power Transition Trends 2022, 21 septembre 2022.

 

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