Quels sont les placements les plus rentables sur le très long terme ?

Depuis plusieurs années, le Global Investment Returns Yearbook du Credit Suisse s’est imposé comme une référence incontestée concernant les rendements des investissements à très long terme. Cette étude présente un historique des rendements réels des actions, des obligations, des liquidités et des devises pour 35 pays, couvrant les marchés développés et émergents. Cette étude a la caractéristique de remonter jusqu’en 1900. Nous disposons donc ainsi d’un historique des rendements sur plus de 120 ans. Cet historique montre alors les rendements à travers toutes les situations de marchés en ce compris les crises.

 

Confirmation des actions

 

Une fois de plus cette étude démontre que, depuis 1900, les actions surperforment les autres classes d’actifs et plus particulièrement les obligations dans tous les pays. « Après quatre décennies, à partir des années 1980, où les obligations ont fourni des rendements similaires à ceux des actions, il était tentant d’oublier cette identité de base. Cependant, en 2022, avec le choc de l’inflation, les rendements réels des obligations ont été les pires jamais enregistrés dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Suisse et sur l’ensemble des marchés développés », peut-on lire dans cette étude.

 

Mais cette surperformance récompense un risque plus important que prend l’investisseur en actions. Les performances des actions n’ont pas été exemptes de situations de marchés baissiers. « Nous avons en fait connu quatre marchés baissiers des actions au cours des deux dernières décennies et les investisseurs doivent être payés pour ce risque ». Un bon moyen d’atténuer ces risques est la diversification.

 

 

 

L’effet de l’inflation

 

Cette étude se penche aussi sur l’effet de l’inflation sur les placements. Elle analyse l’influence pernicieuse de l’inflation sur les rendements des obligations et des actions, mais aussi sur le rôle des matières premières dans un portefeuille diversifié. « On nous a également rappelé que l’inflation est loin d’aider les actions. Bien que les actions aient bénéficié d’excellents rendements à long terme, elles ne sont pas et n’ont jamais été la protection contre l’inflation que de nombreux observateurs ont suggérée ».

 

On peut dès lors se poser la question de savoir si les matières premières jouent le rôle de protection contre l’inflation. Le Crédit Suisse a exploré un ensemble de données historiques uniques et rarement accessibles pour analyser le rôle des matières premières comme couverture contre l’inflation. « Nous constatons que les investissements dans les matières premières individuelles ont eux-mêmes donné des rendements à long terme très faibles. Toutefois, grâce à la puissance de la diversification, les portefeuilles de contrats à terme ont fourni des rendements à long terme corrigés du risque attrayants, avec une prime de plus de 3 % par rapport aux obligations. Il est vrai qu’il peut y avoir des périodes de baisse importantes et prolongées, mais pas plus que ce que les investisseurs en actions et en obligations ont parfois enduré », constatent les auteurs de cette étude.

 

Que faut-il en conclure ?

 

En ce début 2023, c’est l’inflation qui est au cœur de la plupart des préoccupations des investisseurs. On le sait, l’inflation est un ennemi tapi dans l’ombre. Elle vient ronger les rendements de façon très discrète. Le Crédit Suisse relève alors l’importance de la diversification et note la baisse de l’intérêt pour certaines stratégies qui avaient fait leur preuve. Ils insistent aussi sur le fait qu’il faut revoir sans cesse les corrélations en portefeuille. « Une conclusion clé à retenir, et très pertinente aujourd’hui, alors que les stratégies 60/40 actions/obligations ont déçu les investisseurs, est que les contrats à terme sur matières premières s’avèrent être un « diversificateur » du point de vue de l’allocation d’actifs, étant négativement corrélés avec les obligations, faiblement corrélés avec les actions et aussi statistiquement une couverture contre l’inflation elle-même. Le problème est que la taille limitée de cette classe d’actifs ne peut pas résoudre tous les dilemmes de l’allocateur d’actifs liés à l’inflation ».

 

Le Global Investment Returns Yearbook du Credit Suisse est une mine d’informations sur les investissements. Vous pouvez consulter sa version condensée ICI

 

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