Par Christopher Govaerts, Stéphane Denys, Pascale Nachtergaele et Rik Dhoest, Banque Nagelmackers
On s’oriente vers un environnement volatil au premier semestre 2023, avant que le contexte économique devienne plus favorable pour un retour des actions technologiques sur le devant de la scène. En effet, on ne doit pas s’attendre à un scénario catastrophe comparable à 2008 pour les prochains mois. Pour 2023, une croissance de 0,5% est attendue pour la zone euro. On n’attend pas de récession dure, avec une croissance qui ressortira à 2,7% au niveau mondial et à 1% aux Etats-Unis.
Stabilisation
Mais comme en 2022, c’est l’inflation qui occupera vraisemblablement le devant de la scène durant les prochains trimestres. On table alors sur une inflation qui va se fixer autour de 6,5% au niveau mondial et de 4,4% dans les pays développés. Pour un retour total à une certaine forme de normalité du contexte inflationniste, il faudra toutefois attendre 2024.
En dépit du relâchement des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, le pic d’inflation est encore devant nous aux Etats-Unis en raison d’une poursuite des pressions sur les salaires et sur les prix du logement, ainsi qu’en Europe en raison du maintien à un niveau élevé des coûts de l’énergie. Le taux directeur de la Banque Centrale Européenne devrait atteindre un sommet à 3,25% vers la fin du premier semestre 2023 pour se stabiliser ensuite sur ce niveau, tandis que la Réserve Fédérale américaine devrait faire grimper le sien vers 4,75-5%, avant d’éventuellement pouvoir envisager un relâchement durant le second semestre de 2023.
Activer les liquidités
Dans l’ensemble, les obligations restent encore sous-pondérées par rapport à une allocation neutre, mais on devrait repasser en surpondération durant les prochains mois . Au niveau de la poche actions, la préférence reste pour les actions non américaines, notamment pour l’Europe et le Japon. La volatilité devrait rester élevée durant le premier semestre, avec une préférence sectorielle pour le secteur bancaire.
On pourrait redevenir plus constructif sur les actions de croissance dans le courant de 2023, et plus particulièrement sur les actions technologiques de croissance. Lorsque les marchés commenceront à anticiper le retournement de politique de la Reserve Fédérale, ces actions devraient retrouver de l’intérêt chez les investisseurs. Enfin, dans un contexte plus favorable aux grandes classes d’actifs traditionnelles, les investissements alternatifs (or, matières premières, actifs réels, etc) devraient moins bien se comporter.