Par AG
Si chaque citoyen peut prétendre à la pension légale au terme de sa carrière, le montant perçu est, quant à lui, relativement incertain. Les solutions de pension complémentaires peuvent dès lors s’avérer plus que bienvenues afin de s’assurer une retraite aussi confortable que possible sur le plan financier.
Lors de précédents articles, nous avons fait le point sur :
- Le premier pilier de pension, qui correspond en réalité à la pension légale versée par l’État.
- Le deuxième pilier de pension, à savoir une éventuelle assurance de groupe du côté des salariés, et différentes solutions d’épargne telles que la PCLI, la CPTI ou encore l’EIP du côté des indépendants.
Doutes et incertitudes
Dans bien des cas, le montant prévu par la pension légale (éventuellement couplé au deuxième pilier) ne permet pas au travailleur de conserver son niveau de vie au moment de la retraite. C’est d’autant plus vrai pour les salaires élevés étant donné que la pension légale en Belgique est calculée sur la base d’une rémunération plafonnée. En somme, tout salaire qui dépasse le plafond instauré n’est simplement pas pris en considération.
Par ailleurs, le calcul de la pension légale ne tient pas compte des avantages extralégaux perçus tels que les chèques-repas, la voiture de société, l’abonnement à Internet, l’assurance hospitalisation, etc. Enfin, de nombreux doutes subsistent quant à la viabilité financière des futures pensions. L’État pourra-t-il continuer à garantir le paiement d’une pension légale décente à l’avenir ? Le coût des pensions va, en effet, continuer à augmenter et pèsera de plus en plus lourd sur le budget de l’État. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la législation fiscale encourage fiscalement la constitution d’un complément de pension via le troisième pilier.
Le troisième pilier de pension : la solution ?
Dans le contexte économique actuel, un capital de pension complémentaire reste indispensable. C’est justement ce que propose le troisième pilier de pension ! Aux côtés des premier et deuxième piliers, il permet à chaque travailleur de prendre les devants, en fonction de sa situation financière et de ses besoins.
Le troisième pilier comprend :
- L’épargne-pension, accompagnée d’un avantage fiscal de 30 % jusqu’à 990 euros, et de 25 % entre 990 et 1.270 euros.
- L’épargne à long terme (assurance-vie), accompagnée d’un avantage fiscal pouvant atteindre 30 %. Le plafond maximal est calculé en fonction du niveau de revenu de chaque épargnant.
En combinant épargne-pension et épargne à long terme, les épargnants peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt pouvant atteindre plus de 1.000 euros par an.
Le point sur les plafonds de pension en 2022
Les plafonds de l’épargne-pension et de l’épargne à long terme sont en principe indexés chaque année. Toutefois, depuis 2021, le gouvernement fédéral a pris la décision de geler les montants actuels jusqu’en 2023.
Durant l’été 2022, le gouvernement a conclu un nouvel accord. Celui-ci prévoit notamment :
- Une augmentation du montant de la pension légale pour les personnes continuant à travailler au-delà de l’âge requis pour pouvoir bénéficier de la pension anticipée.
- Un durcissement de l’accès à la pension légale. Un minimum de 20 ans de carrière sera désormais requis pour pouvoir prétendre à la pension minimum.
L’adaptation de la législation n’a, pour l’heure, pas encore eu lieu.