Epargner sur son livret : la certitude de perdre de l’argent !

Avec près de 300 milliards d’euros sur les livrets d’épargne, le Belge est le champion de l’épargne. Ce sont près de 70% des Belges qui utilisent ce type de comptes. Alors que l’inflation est proche des 9% en Belgique et que les rendements sont nuls sur ces comptes, ce sont des dizaines de milliards d’euros qui sont perdus chaque année en pouvoir d’achat. L’inflation est un véritable ennemi tapi dans l’ombre pour les épargnants. Revenue sur le devant de la scène, elle entame sérieusement les rendements.

 

Faux sentiment de sécurité

 

Il est normal de détenir des avoirs sur son compte épargne pour faire face à des imprévus. Cependant, au-delà d’un certain montant, si aucune dépense importante n’est prévue et que l’on investit sur le long terme, il vaut mieux ne pas placer son épargne sur ces comptes mais investir, par exemple, dans des fonds communs de placement de façon diversifiée. « Dans un contexte géopolitique et économique difficile, le livret d’épargne donne un sentiment de sécurité. Or, si l’épargnant a la certitude de retrouver la somme placée, il est perdant sur le long terme. Avec un investissement en bourse c’est l’inverse. Il y a un risque de volatilité à court terme, mais sur le long terme, les rendements sont toujours supérieurs », note Wim Nagler, Directeur des Ventes Belgique & Luxembourg chez Schroders.

 

La bourse plus rentable

 

Schroders a mandaté une enquête sur 1.000 personnes âgées de plus de 21 ans. Il ressort de cette étude que les épargnants hésitent à investir en bourse en raison de l’incertitude qui règne aujourd’hui sur les prix de l’énergie, la situation en Ukraine et la récession. « Cette inquiétude se marque alors par une peur d’investir en bourse en disant que ce n’est pas le bon moment. En réalité, il faut toujours envisager un horizon de long terme si l’on veut investir en bourse. Même si on entre au moment où la bourse est au plus haut, sur un horizon de 10 ans, le rendement sera toujours positif et plus élevé que le rendement en compte d’épargne », constate Wim Nagler. Il vaut mieux entrer de façon progressive. « Il est préférable d’investir en étalant dans le temps, par morceaux sur 3 à 6 mois voire un an. Il faut aussi investir de façon diversifiée », conseille Wim Nagler.

Il est vrai qu’avec une baisse cumulée récente de 30%, les marchés boursiers effraient plus d’un investisseur. Mais sur 10 ans, ces marchés sont positifs alors que sur 10 ans, les livrets d’épargne ont perdu 20% en raison de l’inflation. « Avec le livret d’épargne vous êtes certain de perdre de l’argent », avertit Wim Nagler.

 

Rendement sociétal aussi

 

Une autre source de crainte auprès des investisseurs est le manque de transparence et d’information sur les produits de placement. L’investisseur a soif d’informations en temps réel et les conseillers en placement ne disposent pas toujours des connaissances suffisantes ou à portée de main quand ils vendent un produit. « On constate aussi que la finance n’est plus seulement une affaire d’hommes. De plus en plus de femmes sont intéressées par les placements. Elles ont, en général, une vision à plus long terme que les hommes et se préoccupent davantage d’investissement durable. Plus que de la performance, elles recherchent surtout à donner un sens à leurs placements », reconnaît Wim Nagler. Il est vrai qu’aujourd’hui, on peut, grâce à ses placements, jouer un rôle dans la transition énergétique, par exemple. L’argent n’est pas neutre. La société évolue et l’on peut prendre part à cette évolution grâce à des investissements dans des secteurs porteurs dans des thématiques spécifiques. On peut allier alors rendement sociétal et performance financière.

 

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