Par NNIP
La pandémie de Covid-19 a stimulé la demande en obligations sociales. En effet, les obligations sociales pourraient jouer un rôle clé à l’avenir, car elles permettent de financer des projets ayant un impact social positif.
La pandémie de Covid-19 a marqué un tournant majeur pour les obligations sociales. En 2020, nous avons assisté à la première émission d’obligations sociales pendant la pandémie. Ces obligations sociales ont été émises spécialement pour faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la société.
Quelques exemples
À titre d’exemple, la Banque africaine de développement a émis une obligation sociale de 3 milliards de dollars. En 2020, l’Équateur a également été le premier pays à avoir émis une obligation sociale. Quant à la Fondation Ford, elle a été la première organisation à but non lucratif à émettre une obligation sociale aux États-Unis afin de lutter pour la justice raciale, de promouvoir l’égalité des sexes et de soutenir des organisations pour la justice sociale dans les régions défavorisées des États-Unis. Ces différents exemples montrent le large spectre de problématiques sociales pour lesquelles il est possible d’émettre des obligations sociales.
L’émission d’obligations sociales pourrait permettre de gérer l’exposition des chaînes d’approvisionnement mondiales à la géopolitique, de prévenir les mauvaises conditions de travail et de faire face aux changements sociétaux négatifs dus à la guerre, de soutenir les droits humains ou encore de lutter contre la pauvreté.
Au-delà des indicateurs financiers
Un investisseur-type en obligations tiendrait compte de différents facteurs comme l’évolution des taux d’intérêt, ainsi que les risques de défaut et de maturité lorsqu’il investit dans une obligation d’entreprise ou d’État. Avec les obligations sociales, il n’y a pas que les paramètres financiers qui entrent en jeu, le type de projet qu’elles financeront compte aussi. À l’instar des obligations ordinaires, les obligations sociales impliquent toujours un risque d’inflation et de défaut pour les investisseurs.
D’après climatebonds.net, en 2020, l’émission d’obligations sociales a connu la plus forte augmentation dans le domaine de l’ESG. Rien que lors du premier semestre de cette année, avant même l’émission de la plupart des obligations sociales liées à la reprise épidémique, les volumes ont presque quadruplé, atteignant 146,6 milliards de dollars (contre 36,8 milliards de dollars l’année passée).
En 2021, d’après les données de Bloomberg, les émissions ont de nouveau augmenté, pour atteindre 180 milliards de dollars au 21 décembre. La dimension sociale de l’ESG a ainsi consolidé sa position parmi les obligations, permettant aux investisseurs avec une certaine sensibilité aux questions sociales de déployer le risque et le capital dans les secteurs de notre société qui en ont le plus besoin.
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