L’engagement, ou comment dialoguer avec les entreprises

Par NNIP

La meilleure façon de contribuer à un monde plus équitable et durable est d’investir de manière responsable. Et le dialogue autour des critères ESG avec les entreprises peut aider à résoudre certains problèmes.

 

Un gestionnaire d’actifs responsable se doit d’être un investisseur actif et engagé dans la vie des entreprises qu’il soutient et dans lesquelles il investit pour le compte de ses clients. Ceci peut se faire à différents niveaux et notamment via l’actionnariat actif et la participation aux assemblées générales.

 

Le dialogue par le vote

 

Le soutien actif des propositions d’actionnaires autour des questions environnementales et sociales sont cruciales pour l’avenir de l’entreprise et de toutes ses parties prenantes. Le gestionnaire d’actifs doit utiliser son influence lors du vote de l’assemblée pour encourager l’entreprise à prendre ses responsabilités et à devenir plus durable. S’il n’est pas satisfait des progrès accomplis à l’égard des engagements pris, il peut, par exemple, voter contre les administrateurs ou contre les recommandations du management.

 

Les votes peuvent être liés à des politiques de rémunération, à l’appointement de nouveaux administrateurs, à la mise en place de politiques sociales et climatiques,… Il a été constaté que c’est principalement dans la sphère de la gouvernance que des votes contre des propositions de la direction sont émis.

 

Il est également courant de s’associer à d’autres groupes d’investisseurs ayant les mêmes considérations afin d’augmenter l’influence exercée en tant qu’actionnaire actif et engagé.

 

Des pistes d’amélioration

 

La question de l’engagement est en constante évolution. Voici 10 ans, lorsqu’on parlait d’ESG, on se limitait souvent à la gouvernance. Cet intérêt a ensuite principalement basculé vers les enjeux climatiques. Désormais, ce sont les aspects sociaux qui font de plus en plus partie des préoccupations des investisseurs.

 

Les questions environnementales et sociales ne sont pas structurellement ancrées dans les assemblées d’actionnaires. En 2020, cependant, on a pu voir pour la première fois une entreprise mettre spontanément son plan de transition climatique à l’agenda de l’assemblée pour le faire approuver formellement par les actionnaires. Depuis lors, plusieurs sociétés gazières et pétrolières comme Shell et Total, mais aussi des groupes alimentaires comme Nestlé et Unilever, lui ont emboité le pas.

 

Il est judicieux d’inclure systématiquement les sujets importants relatifs à la durabilité à l’agenda des assemblées. Le vote sur les rémunérations du management est devenu obligatoire dans de nombreux secteurs, ce qui permet d’avoir des contacts structurés avec les entreprises. Il serait judicieux d’également inscrire les sujets environnementaux et sociaux à l’ordre du jour de chaque assemblée.

 

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