Sous la loupe : Quel style de gestion a le mieux performé en 2021 ? Active ou passive ?

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En gestion, il n’y a pas de recette miracle. Chaque style a ses avantages et ses inconvénients. Le choix entre gestion active ou passive n’est pas forcément facile. Les performances vont aussi dépendre du marché sur lequel on investit.

 

Chaque trimestre, MoneyStore vous propose de faire le point sur la capacité globale des fonds actifs à surperformer ou non les ETF et ce, dans différents univers d’investissement. En ce début d’année, il est temps de se pencher sur l’année 2021. Quelles ont été les performances des fonds actifs par rapport aux ETF ? Les ETF ont-ils battu les fonds gérés activement dans tous les segments de marché ? Certaines zones géographiques sont-elles plus favorables à l’un ou l’autre type de gestion ?

 

Vue d’ensemble

 

 

 

De façon générale, on ne peut pas dire qu’un style de gestion ait particulièrement prévalu au cours de l’année 2021. On constate cependant que, dans la classe actions, la gestion passive a un peu mieux performé que la gestion active de façon générale. Mais il faut reconnaître que les différences sont assez ténues. « Globalement, l’amélioration des performances de la gestion active amorcée depuis 2020 se poursuit en 2021. La gestion active bénéficie de la flexibilité à s’adapter au contexte post-crise sanitaire, oscillant entre phases de stress et espoir de reprise sur les marchés actions et tension inflationniste et anticipation de changement de politique monétaire sur les marchés obligataires », note Marlène Hassine Konqui, Directrice Générale de BSD Investing.

 

En 2021, la gestion passive a cependant encore marqué son avantage de pouvoir capter les phases de rebond des marchés. « La gestion passive s’affirme une nouvelle fois sur les marchés actions de grandes capitalisations des pays développés et sur les marchés obligataires indexés à l’inflation », ajoute Marlène Hassine Konqui.

 

Zones géographiques

 

Cependant, les performances des deux styles de gestion varient en fonction des zones géographiques. Si la gestion passive performe mieux sur les grands marchés développés, elle est à la traîne sur les marchés émergents. On constate alors que les univers les plus favorables à la gestion active en 2021 sont les obligations High-Yield américaines, les actions chinoises, japonaises et émergentes. En effet, dans le segment des actions chinoises, 86% des gérants actifs ont surperformé les ETF en 2021. « Les gérants actifs tirent leur épingle du jeu dans un contexte difficile avec de fortes pressions réglementaires et le spectre de la faillite de Evergrande. Le spread moyen de surperformance est de 6.5%. Un niveau à inscrire dans le top 3 des spreads les plus élevés sur la même période depuis 10 ans. Ceci s’explique principalement par une sous-exposition aux secteurs des télécommunications et de la consommation cyclique qui incluent les plus grosses valeurs chinoises telles que Tencent ou Alibaba qui ont souffert sur la période », précise Marlène Hassine Konqui.

 

Il n’y a donc pas un style de gestion qui prévaut pour toutes les zones géographiques. Les investisseurs en actions américaines de grandes capitalisations avaient intérêt à se positionner en gestion passive en 2021. C’est aussi le cas pour les placements en valeurs européennes de croissance et pour les larges capitalisations de la zone euro.

Ce constat étaye donc le principe qui devrait prévaloir dans tous les placements : la diversification. Cette diversification vaut aussi pour les styles de gestion.

 

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