Les émissions de carbone devraient encore diminuer en 2022

Par NNIP

Encouragées par les obligations réglementaires et les attentes sociétales, de plus en plus d’entreprises fixent des objectifs de réduction des émissions conformes à l’Accord de Paris.

 

Selon un modèle de prévision carbone développé par NN IP, les entreprises devraient publier des progrès significatifs en matière d’émissions de carbone en 2021. Ce modèle, qui récolte les données de plus de 4.000 entreprises mondiales, indique que l’intensité carbone agrégée devrait avoir diminué de 6,4% sur l’ensemble de l’année. Pour les entreprises qui publient des informations depuis l’Accord de Paris (à partir de 2016), l’intensité carbone moyenne devrait avoir baissé de 8,7% durant la même période. L’intensité carbone moyenne devrait ainsi être redescendue à son niveau le plus faible depuis l’Accord de Paris.

 

Résultat de mesures ciblées

 

Cette amélioration semble refléter les mesures prises par de nombreuses entreprises pour réduire leur intensité carbone afin de respecter les obligations réglementaires et de répondre aux attentes sociétales.

 

En outre, la réouverture de l’économie après le confinement causé par la pandémie, ainsi que l’évolution de l’inflation ont entraîné une forte hausse des revenus dans de multiples secteurs, alors que le niveau des émissions n’a augmenté que légèrement, ce qui a entraîné une amélioration des chiffres de l’intensité carbone. Actuellement, une amélioration de l’intensité carbone est attendue dans tous les secteurs, mais il y aura des différences substantielles entre les meneurs et les retardataires.

 

Évolution de l’intensité carbone des entreprises depuis l’Accord de Paris de 2015

 

Sur base de 1.141 entreprises ayant publié régulièrement des chiffres depuis 2015.

Source : NN Investment Partners

 

Des différences sectorielles

 

Dans le secteur de l’énergie, la hausse des prix pétroliers a fait grimper les chiffres d’affaires, ce qui a entraîné des chiffres d’intensité carbone beaucoup plus faibles, même si le niveau réel des émissions n’a guère changé.

 

Néanmoins, une intensité plus faible résultant d’une augmentation des profits pourrait avoir un impact néfaste sur l’environnement étant donné que la hausse des prix de l’énergie est susceptible d’entraîner un glissement vers une production d’énergie générant davantage d’émissions.

 

Du côté opposé de l’équation, le secteur des assurances affiche des émissions absolues beaucoup plus faibles, mais fait partie des meilleurs élèves en matière d’amélioration de l’intensité carbone, en procédant à des changements de nature à entraîner une baisse structurelle des émissions. Les émissions des compagnies d’assurances sont liées en grande partie aux déplacements, qui ont fortement diminué pendant la pandémie et qui n’ont augmenté que lentement depuis lors. Ces derniers pourraient désormais rester structurellement inférieurs aux niveaux prépandémiques, alors que dans le même temps, de nombreuses entreprises de ce secteur se sont engagées à réduire leurs émissions, avec une focalisation sur la compensation du carbone.

 

Évolution estimée de l’intensité carbone moyenne des secteurs en 2021 (top/bottom 5)

 

L’intensité carbone est définie comme les émissions par unité de chiffre d’affaires. Sur base de 1.141 entreprises ayant publié régulièrement des chiffres depuis 2015.

Source: NN Investment Partners.

 

 

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