Invasion russe en Ukraine : Comment réagir en tant qu’investisseur ?

Pixabay/pexels

Après la crise du Covid 19, les marchés sont soumis à un nouveau choc. Ce n’est pas la première crise à laquelle les investisseurs doivent faire face. Et ce ne sera pas la dernière ! Alors comment réagir dans une période de turbulence comme celle que nous connaissons aujourd’hui ?

 

Dans une telle situation, il ne faut pas perdre de vue son processus d’investissement et surtout son horizon d’investissement. Bien sûr la volatilité augmente et cette crise aura des conséquences sur certains secteurs et certaines entreprises. « Nous nous attendons à une augmentation des prix de l’énergie et des céréales sur les marchés émergents, ce qui devrait avoir un impact sur les matières premières au niveau mondial », note les analystes de Columbia Threadneedle. A noter que la Russie et l’Ukraine représentent ensemble environ 3,5 % de l’indice en devise forte de la dette des marchés émergents. Ce n’est donc pas un poids lourd. Mais rappelons que l’Ukraine est un grenier à blé.

 

Faut-il acheter ?

 

Faut-il acheter maintenant alors que les marchés baissent ? « Les marchés mondiaux n’avaient pas prévu un scénario de guerre et ils s’adaptent maintenant à l’ampleur de cette action militaire. Il faudra du temps pour que la situation se stabilise. Dans l’intervalle, l’incertitude et la volatilité persisteront, avec la possibilité de voir certains excès à la baisse. Ce n’est pas le moment d’essayer d’acheter le creux de la vague, car le marché ne comprend pas encore pleinement l’impact de ce choc géopolitique », conseillent les gestionnaires d’Amundi Asset Management.

 

Ou vendre ?

 

Ce choc intervient dans une période d’inflation. La pression sur les prix de l’énergie et du blé va s’accentuer. L’Europe dépend de la Russie à concurrence de 40% de son approvisionnement en gaz. Le risque de stagflation est plus élevé. Mais alors doit-on vendre ?

« Dans l’ensemble, nous pensons qu’il est temps de maintenir les couvertures en place et de rester prudent, mais sans réagir de manière excessive aux excès que nous verrons probablement dans les prochains jours. Une certaine durée, l’or et les monnaies refuges peuvent constituer un coussin pour les actifs à risque. Les actions, qui disposent de liquidités abondantes, seront la première cible de la réduction du risque pour les marchés, et le crédit suivra probablement. Dans l’ensemble, il sera essentiel de conserver des réserves de liquidités et de mettre l’accent sur la liquidité », ajoutent les gestionnaires d’Amundi.

 

Et l’or dans tout ça ?

 

Nous ne nous dirigeons pas vers une solution rapide de ce conflit. Il faudra surveiller la réaction de l’OTAN, la sévérité des sanctions vis-à-vis de la Russie et les réactions inattendues de Poutine.

 

« Acheter de l’or aujourd’hui n’aurait pas beaucoup de sens. On achèterait sur le haut de la crête. Le métal jaune ne protège pas de grand-chose ! Il ne procure aucun revenu et lorsque la situation se stabilisera, il va à nouveau baisser. Ceux qui auront acheté aujourd’hui seront perdants demain. Il faut avoir un peu d’or dans son portefeuille mais certainement pas en acheter aujourd’hui », préconise Bernard Keppenne, Chief economist chez CBC Banque et Assurances.

En conclusion, cet économiste signale que « dans une situation atypique comme celle que nous connaissons aujourd’hui, il ne faut ni vendre ni acheter de façon précipitée ». Il convient de faire le gros dos. Notons encore que la situation sur les marchés financiers est moins grave aujourd’hui qu’elle ne l’était au début de la crise du Covid-19.

 

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