Infographie du mois : Quel est l’impact de l’urbanisation sur la consommation de matériaux ?

Les villes ne couvrent que 2% de la surface de la terre. Cependant, aujourd’hui, plus de 55% de la population mondiale vivent dans les villes. En 2050, ce pourcentage pourrait monter à 80%.

Or, l’urbanisation est fortement consommatrice de matériaux de construction tels que le ciment, le sable, le bois et l’acier mais aussi de produits de consommation alimentaire. L’extraction et la production de matériaux nécessaires à cette urbanisation croissante sont particulièrement néfastes pour l’environnement.

 

 

 

 

Source Visual Capitalist

 

 

Consommation de matériaux

 

Cette urbanisation croissante va engendrer une forte hausse de la consommation de ces matériaux.

Source : Visual Capitalist

 

Selon un rapport des Nations Unies « sans une nouvelle approche de l’urbanisation, la consommation de matériaux par les villes du monde passera de 40 milliards de tonnes en 2010 à environ 90 milliards de tonnes en 2050. Les conséquences de l’urbanisation sur l’utilisation des ressources et sur l’environnement sont donc importantes. Les ressources devraient désormais devenir une préoccupation politique centrale, en plus des préoccupations liées au changement climatique ».

 

Conséquences et choix pour le futur

 

Il est donc important de définir dès aujourd’hui des choix politiques en matière d’urbanisme. Il faut orienter cette urbanisation vers une voie plus durable sur le plan environnemental et plus juste sur le plan social. Ces décisions doivent se prendre dans une optique de long terme. « Les décisions prises aujourd’hui sur les modèles d’urbanisation et d’aménagement du territoire, ainsi que sur les infrastructures essentielles, détermineront si nos investissements sont à l’épreuve du futur ou s’ils nous enferment dans une voie non durable ».

 

En se basant sur l’expansion des villes asiatiques, les Nations Unies ont défini différentes voies pour atteindre un développement urbain qui soit à la fois respectueux des aspects sociaux et des aspects environnementaux. « En se concentrant sur la fourniture d’infrastructures de base et sur l’approvisionnement alimentaire dans les villes, en particulier pour les personnes mal desservies, il est possible d’atteindre les ODD relatifs à l’eau, à l’assainissement, à l’accès à l’énergie de base, à la pauvreté zéro et à la faim zéro.

En développant des villes plus efficaces sur le plan des ressources et en réduisant le débit des ressources dans les villes, notamment en réduisant l’utilisation des combustibles fossiles, les villes peuvent réduire la pollution atmosphérique locale, améliorer la santé et le bien-être au niveau local, ainsi qu’aborder les émissions mondiales de carbone et les objectifs climatiques. De même, en réduisant l’expansion des terres et en préservant les terres de valeur écologique et les corridors de biodiversité dans les zones de l’arrière-pays, les villes peuvent jouer un rôle important dans la préservation de la biodiversité et des terres cultivées, façonnant ainsi la vie sur terre. Plus important encore, les infrastructures sont essentielles pour stimuler le développement économique et l’innovation », peut-on lire dans ce rapport.

 

La gestion de l’utilisation des ressources doit donc devenir une préoccupation majeure des décideurs politiques. Il faut tendre vers une gestion des villes qui soit efficace dans l’utilisation des ressources. Et c’est aujourd’hui que cette occasion se présente. Les Nations Unies publient alors plusieurs feuilles de route à l’attention du public et des décideurs pour que nos villes de demain aient, par exemple, à l’esprit que les paysages urbains soient conçus pour les habitants et non pour les véhicules…

 

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