Pour sortir du labyrinthe des taux faibles : suivez le guide !

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Par Deutsche Bank Belgique

En résumé :

  • Les taux d’intérêt sont au plus bas depuis plusieurs années. Une situation qui n’est pas près de changer.
  • Il existe néanmoins des solutions à rendement potentiel pour les investisseurs prudents.
  • Les produits structurés et/ou certains fonds d’investissement cherchent à générer des revenus réguliers.

Il est loin le temps où, pour avoir une certitude de rendement, l’investisseur belge prudent mobilisait son épargne dans un Bon d’État ou un bon de caisse. Le calcul était alors facile : un taux d’intérêt séduisant et fixe, une durée déterminée et un remboursement du capital à l’échéance. Malheureusement, cette époque est définitivement révolue.

Aujourd’hui, les taux sont au plus bas. Tellement bas qu’ils en deviennent même négatifs. Le 11 décembre dernier, le rendement de l’obligation gouvernementale belge à dix ans (OLO 10 ans) a atteint son plancher historique : -0,44%.

 

Cet environnement est commun à la presque totalité des pays développés. Et ce scénario est appelé à durer même si le taux américain à 10 ans est remonté de 50 points de base en février. La Fed s’est efforcée de calmer le jeu et a récemment réaffirmé qu’elle laisserait son taux directeur inchangé jusqu’en 2023.

Pourquoi des taux aussi faibles ?

Pour contrer la faible inflation des dernières années, les banques centrales ont ajusté leur politique monétaire en abaissant leurs taux directeurs et en injectant des liquidités via des achats sur le marché obligataire. De ce fait, le rendement des obligations s’est réduit à peau de chagrin.

Cette situation devrait encore empirer. La crise sanitaire gonfle les dettes publiques et contraint les banques centrales à acheter encore davantage sur les marchés obligataires. Conséquence : les taux resteront faibles pendant très longtemps encore.

Si le profil d’un investisseur et son horizon de placement le permettent, il n’a d’autre choix que d’investir à plus long terme, et de prendre davantage de risques.

Voici un bref tour d’horizon des solutions qui s’offrent aux investisseurs prudents en quête de rendement :

 

  1. Produits structurés1: la protection du capital ET un rendement potentiel

Aujourd’hui, le rendement des comptes d’épargne est inférieur à l’inflation. Autrement dit, la valeur de l’épargne s’érode, jour après jour. Le pouvoir d’achat diminue, et cette situation devrait perdurer.

Si l’on souhaite mobiliser une partie de cette épargne à plus long terme, les produits structurés sont une option à envisager. Il s’agit de placements dans lesquels le capital investi est protégé, sans toutefois que le rendement soit défini au préalable. L’éventuel coupon ou le rendement à l’échéance dépendent donc de l’évolution d’actifs sous-jacents, tels qu’un fonds d’investissement2 ou un indice boursier.

Une analyse récente³ prouve que cette stratégie porte ses fruits à long terme :

  • 77% des produits examinés ont enregistré une performance brute annuelle moyenne plus élevée que l’indice belge des prix à la consommation pour la même période. La surperformance annuelle moyenne du rendement brut de ces produits par rapport à l’inflation était de 1,35%.
  • Dans plus de 3 cas sur 4, ces produits structurés ont donc permis aux investisseurs de conserver leur pouvoir d’achat sans compromettre la sécurité de leur investissement, à condition de conserver le placement en portefeuille jusqu’à l’échéance.
    Ce type de solution peut également s’envisager avec une prise de risque légèrement plus élevée et un potentiel de rendement plus grand. Certains produits offrent, par exemple, un rendement potentiel plus élevé en échange d’une protection de capital inférieure à 100% (90%, par exemple).
  1. Fonds d’investissement : la gestion à la portée de tous

Fonds obligataires

Aujourd’hui, si la plupart des obligations d’État des pays occidentaux offrent des rendements négatifs, d’autres catégories d’obligations sont plus attractives.

Ainsi, certains segments tels que les obligations d’entreprise ‘High Yield’ (ou ‘Speculative Grade’) ou les obligations issues des marchés émergents génèrent encore des rendements intéressants. Mais cette solution passe par une plus grande prise de risque, que ce soit sur la qualité de l’émetteur ou sur la devise.

Sélectionner les bons émetteurs, choisir la durée optimale, veiller à une bonne diversification, suivre les évolutions des marchés, ajuster le portefeuille… voilà qui est un métier à part entière, et donc une mission quasi impossible pour quelqu’un qui n’est pas spécialisé dans ces domaines. Heureusement, cette expertise est disponible via les fonds d’investissement. En optant pour un fonds obligataire, on confie ces tâches à une équipe.

 

Fonds d’actions orientés ‘dividendes’

 

Dans le contexte économique actuel, les fonds d’actions qui attribuent un dividende peuvent être une alternative intéressante, en particulier pour les investisseurs dont l’horizon de placement est suffisamment long, et qui se soucient donc moins de la volatilité à court terme. Les fonds d’action susceptibles d’attribuer un dividende peuvent donc être une source de revenus additionnels.

Les dividendes constituent effectivement une partie importante du rendement total d’un investissement en actions, car ils s’additionnent à l’augmentation de valeur de l’action. À l’heure actuelle, les entreprises distribuant des dividendes attractifs sont actives dans des secteurs aussi diversifiés que les soins de santé, les télécommunications et la technologie. Grâce à cette diversité, l’investisseur peut donc aisément diversifier son portefeuille.

Si l’on n’est pas seulement à la recherche de dividendes réguliers, mais aussi d’investissements éthiques et durables (ESG, pour Environnement, Sociétal, Gouvernance) ? Rien de plus simple : il suffit d’ajouter ce critère à la recherche.

 

Fonds mixtes flexibles axés sur la production d’un revenu régulier

 

Si l’investisseur recherche un potentiel de revenus réguliers, il ne doit plus nécessairement faire un choix entre les obligations et les actions à dividende. De nombreuses maisons de gestion proposent désormais une nouvelle catégorie d’actifs : les fonds mixtes. Leur objectif est de générer des revenus réguliers potentiels et, dans leur variante de distribution, de distribuer ces revenus.

La sélection et l’attribution des actifs (actions et/ou obligations) dans le portefeuille sont effectuées par des professionnels. Comme chaque gestionnaire se caractérise par une expertise et une approche différentes, tous les fonds se distinguent tant par leur profil spécifique que par leur objectif commun : la création d’un flux potentiel de revenus récurrents à partir de dividendes et de coupons.

En optant pour la variante de distribution de ces fonds, l’investisseur peut ainsi percevoir un revenu potentiel sous forme de dividende chaque année, voire chaque trimestre (en fonction de la politique de distribution propre à chaque fonds).

 

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