L’aspect social : parent pauvre de l’ESG ?

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Dans les investissements ESG, trois composantes doivent, en principe, prévaloir de façon égale : l’environnement, le social et la gouvernance. Or, on constate que les flux dans les fonds durables sont essentiellement dirigés vers des thématiques environnementales.

Dans les 17 objectifs de développement durable de l’ONU (ODD), les aspects sociaux représentent 64% de ces objectifs. « Pour atteindre ces objectifs sociaux, il faudrait investir entre 5 et 7.000 milliards de dollars par an. Or, on constate des manquements dans ces investissements sociaux et il faut agir », notent les représentants de Nordea AM.

 

Comment investir ?

La pandémie du Covid-19 a encore exacerbé ces nécessités d’investir dans les aspects sociaux. La santé, l’éducation, les conditions de travail, l’emploi et la justice sociale ont été terriblement impactés par la pandémie.

Mais comment aborder ces aspects et ces besoins dans les placements ? « On peut être présents dans certains domaines comme les besoins vitaux. On pense ici à l’accès à l’eau et aux sanitaires. La possibilité d’obtenir un logement décent fait aussi partie de ces besoins vitaux. Ensuite, il y a l’inclusion. Dans ce domaine, il y a moyen d’investir dans les infrastructures, la connectivité digitale ou le développement du capital humain, l’éducation. Enfin, on peut actionner certains niveaux de pouvoir comme, par exemple, la santé et le bien-être, les innovations productives ou l’engagement financier », ajoutent ces experts.

Au sein de cet univers, il y a des sociétés qui sont très actives. Dans le domaine de la santé, une société comme Progyni se préoccupe des problèmes d’infertilité. Dans la sphère du développement humain, la société Kahoot ! a développé une plateforme éducative très ludique qui permet à 6 millions de professeurs et 800 millions d’étudiants de bénéficier d’un accès à l’éducation. Dans un autre domaine, la banque Rakyat offre des microcrédits à environ 10 millions d’Indonésiens. Ces microcrédits leur évitent de tomber dans une extrême pauvreté.

Solutions multiples

Les solutions sont donc nombreuses pour participer au développement social au travers de ses investissements. Les investissements dans ce domaine se répartissent dans plusieurs secteurs de l’économie et offrent ainsi une bonne diversification. Ce type de fonds est surpondéré dans le secteur de la santé mais on retrouve également des investissements dans les biens de consommation courante, les financières, les technologies de l’information ou les industrielles.

« Il y a donc moyen d’être un acteur actif dans ce domaine. Cela peut se faire en créant également de la valeur en portefeuille. On peut donc faire la différence en tant qu’investisseur », estime-t-on chez Nordea AM. Mais cela signifie que les investisseurs se préoccupent de la composition des fonds ESG dans lesquels ils investissent. Ils doivent veiller à ce que les trois composantes ESG y soient correctement représentées.

 

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