
Par Backstage Communication
Savez-vous qu’en Chine, le service en salle dans certains restaurants est complètement assuré par des robots ? Au Japon, pays où la population est vieillissante, ce sont parfois des robots qui se chargent efficacement de l’aide à la personne. L’automatisation des tâches dans l’économie n’est pas neuve. Elle remonte à la révolution industrielle avec les premières machines intégrées dans des chaînes de production.
Aujourd’hui, on parle de robotique. Les robots remplacent ou assistent les personnes qui sont actives dans différents domaines. Ils sortent aussi de l’industrie et pénètrent dans différents secteurs de l’économie. « Cette technologie est universelle. Elle est née dans l’industrie et, aujourd’hui encore, les trois quarts de la demande pour ces machines proviennent de l’industrie, du secteur automobile ou de l’électronique. Mais les robots s’exportent aussi dans d’autres secteurs. On pense ici à la santé avec les robots chirurgicaux, par exemple », explique Rolando Grandi, CFA, Gérant de fonds à La Financière de l’Echiquier.
Solutions et avantages
Désormais, grâce à l’innovation technologique rapide, les robots deviennent plus petits, plus efficaces, plus intelligents, moins chers et donc utilisables partout. « Dans un monde où la croissance est faible, les matières premières rares et la population vieillissante, les robots offrent des solutions importantes. Ils peuvent augmenter la productivité et ils contribuent à une utilisation plus précise des matières premières. Ils rapprochent la production des consommateurs. Ils augmentent la flexibilité de la production. Les robots rendent aussi la personnalisation moins coûteuse et ils raccourcissent les délais de livraison », estime Anjali Bastianpillai, Senior Client Portfolio Manager chez Pictet Asset Management.
Bel avenir
La robotique est donc un secteur d’avenir. En effet, elle répond à deux besoins essentiels : produire plus rapidement et à moindres coûts. Elle permet aussi de remplacer des tâches répétitives en-dehors de l’industrie, comme dans la comptabilité, par exemple. Les robots collaboratifs, qui aident les humains dans leurs tâches en les rendant plus précises et plus sécurisées, ouvrent la voie pour un développement futur. « Nous sommes véritablement dans un cercle vertueux. On se rend compte à quel point les robots peuvent améliorer un grand nombre de tâches. Leur développement va donc en s’accélérant », constate Rolando Grandi.
On trouvera désormais des machines qui nous aideront dans tous les domaines : les industries, les soins de santé, la consommation discrétionnaire ou encore les services de communication. Il y aura des applications robotiques dans tous les secteurs de l’économie : médecine, industrie automobile, technologique, consommation et services, … « Porté par sa capacité à accroître la productivité, à réduire les coûts et à répondre aux enjeux liés au vieillissement de la population, le secteur de la robotique est appelé à croître sensiblement plus vite que l’économie au sens large », prévoit Anjali Bastianpillai.
Valorisations et concentrations
Mais les actions de cette industrie de la robotique ne sont-elles pas trop chères ? On peut estimer que certaines valeurs se traitent à des valorisations élevées. « Mais ces sociétés s’en sont très bien sorties en 2020. Aujourd’hui, on assiste à une reprise de l’économie qui devrait bénéficier aux entreprises actives dans le domaine de la robotique. Mais, il faut bien sûr être sélectifs dans le choix des valeurs en portefeuille », prévient Rolando Grandi.
Ne court-on pas également le risque d’être trop concentrés sur les Etats-Unis ? En réalité, cette activité est très bien répartie au niveau international. Environ 40% des leaders dans ce domaine sont asiatiques. La Chine, le Japon et Taiwan sont très avancés dans ce domaine. Viennent ensuite les Etats-Unis avec 40% de part de marché. Puis l’Europe prend la suite du peloton avec des leaders en Allemagne et en Suisse.
Risques
Si un investissement dans ce segment de marché offre des avantages importants, il ne faudrait pas en négliger les risques. « Les risques liés au secteur de la robotique sont fonction des fluctuations de marché de chacun des segments dans lesquels on utilise des robots. Pour un thème comme la robotique, où les technologies évoluent tellement vite, il est important d’avoir un style d’investissement actif pouvant saisir les opportunités à mesure qu’elles se présentent tout en tenant compte des valorisations du marché », note Anjali Bastianpillai.
Dans ce pan de l’économie, il convient d’être particulièrement agiles. En effet, l’innovation évolue rapidement et il faut bien sélectionner ceux qui sont et resteront les leaders. La robotique est aussi un secteur cyclique qui dépend de la santé de l’économie en général. Il faut aussi tenir compte du facteur d’adoption. « Il faut que ces technologies soient adoptées dans les secteurs. Dans le domaine médical, par exemple, on peut parfois se heurter à un certain temps d’adaptation », ajoute Rolando Grandi.
La robotique est donc un bon thème dans lequel on peut investir en tenant compte des risques. L’investisseur doit cependant envisager ce thème dans le cadre d’une diversification du portefeuille. Il doit aussi concevoir cette thématique d’investissement sur le long terme.