Infographie du mois : Quelles sont les villes les plus peuplées au monde ?

Un dessin vaut parfois mieux qu’un long discours ! MoneyStore vous présente chaque mois un graphique ou une infographie illustrant un sujet économique. Ce mois-ci, nous vous présentons une infographie de Visual Capitalist montrant quelles sont les villes les plus densément peuplées.

Dans ce classement, c’est la ville de Tokyo qui remporte la palme avec 37 millions d’habitants. Elle devance Delhi qui en compte 30 millions. Enfin, pour clôturer ce trio de tête, on retrouve Shanghai avec 27 millions d’habitants.

 

Urbanisation et mégapoles

Une mégalopole est une vaste région urbanisée qui relie entre elles des grandes villes souvent sur plusieurs centaines de kilomètres. On définit une mégapole comme une ville où vivent plus de 10 millions d’habitants. On constate donc que les 20 villes les plus peuplées au monde sont toutes des mégapoles. En effet, Tianjin, la dernière du classement abrite déjà 13,580 millions d’habitants. Sur les 20 villes les plus peuplées, 12 sont asiatiques, 4 sont américaines (Sud et Nord) et 3 africaines.

Le phénomène d’urbanisation s’accentue. « Aujourd’hui, quelque 55 % de la population mondiale, soit 4,2 milliards d’habitants, vivent dans des villes. Cette tendance devrait se poursuivre. D’ici 2050, la population urbaine aura plus que doublé par rapport à sa taille actuelle. Près de 7 personnes sur 10 dans le monde vivront dans des villes. Avec plus de 80 % du PIB mondial généré dans les villes, l’urbanisation peut contribuer à une croissance durable si elle est bien gérée en augmentant la productivité, en permettant l’innovation et l’émergence de nouvelles idées », peut-on lire sur le site de la Banque Mondiale. Les villes chinoises et indiennes devraient continuer à croître rapidement. On estime qu’en raison du vieillissement de la population au Japon, Dehli devrait surpasser Tokyo en nombre d’habitants à l’horizon de 2028.

Organisation et infrastructures

L’extension de telles mégapoles engendrent des défis importants en termes d’infrastructures. En effet, il faut loger, nourrir, éduquer et soigner cette population. Il faut développer des infrastructures de traitement des eaux. Les réseaux électriques et digitaux doivent pouvoir répondre aux besoins d’un très grand nombre d’habitants. Les moyens transports doivent aussi être suffisamment développés. Les écoles, les hôpitaux assurent éducation et santé dans ces grands centres urbains. Ces infrastrucutres doivent aussi être financées. Elles le sont soit par les deniers publics soit par des investissements privés. Dans ce cas, la qualité des marchés nationaux, la gouvernance des pays seront des éléments qui seront pris en ligne de compte pour envisager ces investissements.

Climat

Les risques climatiques et de perte de biodiversité augmentent en raison de l’extension des villes . « Une fois qu’une ville est construite, sa forme physique et ses modes d’utilisation des sols peuvent être verrouillés pendant des générations. Cela conduit à un étalement non durable. L’expansion de la consommation de terres urbaines dépasse de 50 % la croissance démographique, ce qui devrait ajouter 1,2 million de km² de nouvelles zones urbaines construites dans le monde au cours des trois décennies. Cet étalement exerce une pression sur les terres et les ressources naturelles, ce qui entraîne des résultats indésirables. Les villes consomment les deux tiers de la consommation mondiale d’énergie et sont responsables de plus de 70 % des émissions de gaz à effet de serre », estiment les experts de la Banque Mondiale.

L’exposition des villes au climat et aux risques de catastrophes augmente avec leur croissance. Près d’un demi-milliard de citadins vivent dans les zones côtières. Cela accroît leur vulnérabilité aux risques de tempête et à l’élévation du niveau de la mer.

Pandémie

La concentration des populations dans les villes accroit aussi les risques de contamination dans le cas des pandémies. La crise sanitaire qui s’est accompagnée d’une crise économique et sociale a mis en lumière le niveau de capacité des villes à réagir face à ces défis. « Le COVID-19 est un défi majeur pour les villes en première ligne, qu’elles soient riches ou pauvres. Les mesures prises pour contrôler la propagation du virus ont des implications massives sur les villes en raison de leur structure économique, de leur préparation à une telle crise. C’est le cas en particulier pour l’état de leur santé publique et de leurs systèmes de prestation de services. Cela dépend aussi de la mesure dans laquelle la santé et les moyens de subsistance de leur population sont vulnérables . Tout cela étant fonction de l’efficacité de leurs systèmes de gouvernance urbaine », épingle la Banque Mondiale.

Face à l’urbanisation croissante, les autorités ont un rôle important à jouer pour gérer ces villes et pour leur construire un avenir en créant des opportunités pour tous. On peut cependant imaginer qu’avec l’émergence des villes intelligentes et vertes, la qualité de vie de nombreux citadins continuera probablement à s’améliorer.

 

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