La maison de gestion londonienne Schroders établit un indice qui permet de classer les villes selon différents critères. Le Global Cities Index est un indice qui note les villes selon quatre indicateurs. Il prend en compte les aspects économique, environnemental, d’innovation et de transports. Dans ce cadre, le classement établi par Schroders identifie les villes possédant un certain dynamisme économique, d’excellentes universités, des politiques environnementales visionnaires et d’excellentes infrastructures de transports.
Voici le dernier classement établissant ce score pour 2020 :
Source : Schroders
Amélioration des européennes
Selon cet indice, Londres arrive en tête du classement. La capitale britannique devance San Francisco, Boston et Paris. New York arrive en cinquième position devant Hong Kong. « Nous n’avons pas été surpris de voir Londres retrouver la première place de l’indice. Bien que le Brexit et le contexte politique en résultant aient suscité des incertitudes, ses fondamentaux sous-jacents restent attractifs pour les investisseurs », déclare Hugo Machin, Gestionnaire de fonds chez Schroders. Bruxelles se retrouve à la 49ème place alors qu’elle occupait encore la 84ème place en 2019. « Les villes de taille moyenne, en particulier en Europe, figurent maintenant en meilleure position. Stockholm, Madrid, Copenhague, Munich et Manchester bénéficient toutes de bons systèmes de transports publics. Elles ont aussi amélioré leurs politiques environnementales. Elles disposent également d’une taille suffisante pour offrir de bonnes opportunités d’emploi », note Hugo Machin.
Baisse de qualité des américaines
C’est l’introduction d’un score de transports et récemment d’un score environnemental, qui a entraîné une dégradation des villes qui se distinguent par la densité de leur population. De ce fait, le score a pénalisé les grandes villes industrielles chinoises et les grandes villes d’Amérique du Nord qui dépendent du transport routier. Ces villes ont encore un caractère de nature post-industrielle. Aux États-Unis, Chicago, Houston et Atlanta sont, de ce fait, sorties du top 30. Dépendante de l’automobile, Los Angeles est passée de la première place l’an dernier à la 14ème position. On constate que le score environnemental a dilué le score économique.
Effets de la pandémie
La crise sanitaire du Covid 19 a eu des effets non négligeables sur les villes. Avec le développement du télétravail, on peut se demander à quoi ressembleront les villes de demain. L’augmentation du télétravail va entraîner une concurrence accrue dans l’immobilier de bureaux. On se dirigera sans doute vers une demande plus importante pour des bureaux flexibles. Cette demande menace les propriétaires traditionnels.
Quel est l’avenir des villes post-pandémie ? « Lorsque la pandémie mondiale sera terminée, les villes resteront des centres d’innovation et de divertissement. Les meilleures villes continueront d’évoluer, favorisant le développement d’espaces ouverts et de bâtiments plus respectueux de l’environnement. L’établissement humain exige de la planification. La plupart des emplois exigent une interaction humaine et le partage d’idées », estime Hugo Machin. Ce sont ces villes qui comprennent ces enjeux qui seront les mieux placées pour prospérer lorsqu’elles rivaliseront pour attirer les talents et les capitaux.
A noter enfin que le Global Cities Index prend en considération quatre aspects particuliers. Selon les critères retenus, le classement des villes peut changer. La qualité de vie dans les villes dépendra aussi de critères parfois plus subjectifs.