Infographie du mois : Les énergies fossiles encore fort subsidiées !

Chaque mois, MoneyStore vous présente un tableau ou un graphique illustrant un sujet d’actualité. Ce mois-ci, nous vous présentons une carte et un tableau décrivant les subsides que les pays allouent aux énergies fossiles. Alors que la COP26 vient de fermer ses portes, on constate que certains pays supportent encore les énergies fortement émettrices de CO2 ou de gaz à effet de serre. La Belgique est un des pays qui accordent le plus d’aides à ce secteur.

 

 

 

 

 

Des subsides en diminution

 

Alors que la majorité des pays se sont mis d’accord pour réduire les GES, on constate que la subsidiation des énergies fossiles est encore bien présente dans certains pays. Le Venezuela et l’Iran font office des plus mauvais élèves de la classe dans ce domaine. « Le choix de l’industrie et des particuliers en faveur d’une énergie issue de combustibles fossiles ou d’alternatives propres est largement déterminé par leur prix. Pour passer des combustibles fossiles aux sources propres, il faut que ces dernières soient moins chères. Le fait que les combustibles fossiles soient subventionnés rend cette transition beaucoup plus difficile. Les alternatives propres ne doivent pas seulement être moins chères que les combustibles fossiles, elles doivent être moins chères que les combustibles fossiles subventionnés », peut-on lire sur le site Our World in Data.

 

On constate cependant que l’allocation de ces subsides diminue depuis plusieurs années. Il y a donc un certain progrès dans cette subsidiation. Mais, ces progrès sont encore trop lents. Force est de constater qu’aujourd’hui, de nombreux gouvernements ne font pas usage de l’une des options politiques les plus rentables pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, à savoir diminuer les subsides aux énergies fossiles.

 

Le cas de la Belgique

 

La Belgique ne fait pas office de bon élève dans cette subsidiation aux énergies fossiles. En 2019, l’Etat belge a ainsi subsidié les énergies fossiles à concurrence de 13,3 milliards d’euros. Ces subsides sont accordés par le biais d’accises faibles, de taux de TVA réduits, par l’octroi de tarifs sociaux, par l’usage toléré du carburant professionnel, par l’exonération de TVA sur les billets d’avion ou via le régime des voitures de sociétés. Ces subventions représentent 2,8% du Produit intérieur brut (PIB)[1].

 

 

 

A noter cependant que cette subsidiation est en diminution en raison de la hausse des accises sur le diesel. Aujourd’hui, la Belgique concentre la plus grosse part des subventions sur le gaz naturel.  La Belgique oriente ces subventions aux énergies fossiles vers quatre grands postes: les transports (4,6 milliards d’euros), l’industrie (3,3 milliards d’euros), le bâtiment (4,8 milliards d’euros) et l’agriculture (500 millions d’euros).

 

 

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[1] Source : L’Echo 18/5/2021

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