Par NNIP
En 2021, l’environnement a été favorable aux investissements en actifs risqués, au moins sur les marchés développés. La plupart des indicateurs, sinon tous, étaient au vert. Grâce au déploiement rapide sur les marchés développés des vaccins contre le Covid-19, les pays pourraient progressivement assouplir les restrictions de mobilité et revenir à une situation presque normale.
Les données économiques se sont nettement améliorées et les perspectives de croissance ont été révisées à la hausse. Cela s’est traduit par une nouvelle reprise des bénéfices des entreprises et un renforcement des bilans. L’appétit pour le risque a encore été renforcé par l’impulsion positive combinée des politiques monétaire et budgétaire.
Prime de risque
À l’approche de l’hiver, les nuages qui se profilent à l’horizon auront des conséquences sur les opportunités d’investissement.
Prime de risque des actions mondiales
Source: Refinitiv Datastream, NN Investment Partners
Le graphique ci-dessus montre que la prime de risque actions est proche de sa moyenne à long terme et bien au-dessus de la zone de danger. Compte tenu de la croissance attendue des bénéfices, cela signifie que les marchés d’actions peuvent faire face à une augmentation progressive des taux d’intérêt.
Un rendement du Trésor américain à 10 ans de 2,2% à la fin de 2022 devrait être gérable pour les marchés d’actions, à condition bien sûr qu’il s’agisse d’une évolution progressive et non d’un pic soudain.
Dans un scénario de base où la croissance se normalise, l’inflation s’avère transitoire et les décideurs politiques gardent leur calme. Les actions peuvent donc rester surpondérées, même si certains heurts ne sont pas à exclure.
Zone euro et matières premières
Au niveau régional, la préférence va aux actions de la zone euro en raison de leur prime de risque sur actions plus élevée, de la croissance plus forte des bénéfices et de leur nature plus cyclique, qui les rend moins vulnérables à la hausse des rendements obligataires.
Enfin, les matières premières cycliques pourraient bénéficier d’une forte croissance économique et des contraintes d’approvisionnement. Le marché des quotas carbone européens mérite également toute l’attention. Le système d’échange de quotas d’émission est la pierre angulaire des politiques climatiques de l’Union européenne. Pour les années à venir, on devrait observer plus de demande que d’offre pour ces quotas, ce qui exercera une pression à la hausse sur les prix. Des prix plus élevés sont une forte incitation à la décarbonisation, exactement ce que vise l’Union européenne.