
Un nouveau terme est apparu dans le monde de la gestion : les robo advices (robo advisors) ou robots de gestion. L’association Better Finance défend les investisseurs au niveau européen. Elle a fait une étude sur les avantages et la qualité de ces robots. La gestion par algorithmes présente de nombreux avantages mais toutes les plateformes ne se valent pas.
De quoi parle-t-on ?
Les robots de gestion sont des outils de gestion digitaux basés sur des algorithmes destinés à une clientèle qualifiée d’affluente. Ce service offre une gestion de portefeuille de façon discrétionnaire à partir de montants faibles (5.000 voire 1.000 euros). Elle les gère avec des coûts nettement plus faibles que ceux pratiqués par les banquiers privés classiques. On parle aussi de gestion par algorithmes. Cela signifie que la société qui offre ce service de robot en gestion a développé un algorithme. Celui-ci intègre un ensemble de paramètres économiques et financiers. L’algorithme décide alors des allocations d’actifs au sein du portefeuille. Les portefeuilles sont ensuite principalement composés de trackers (ETF) dont les coûts sont nettement moindres que les fonds actifs.
« Better Finance continue de croire que les conseils de gestion robotisée pourraient énormément contribuer à attirer les investisseurs particuliers sur les marchés financiers. Nos constatations montrent, une fois de plus, que ces systèmes automatisés de gestion financière et de services de conseil (tous dûment enregistrés en tant que conseillers financiers et, dans de nombreux cas, également en tant que sociétés d’investissement) sont considérablement moins chers que leurs homologues traditionnels. Ils peuvent offrir aux investisseurs individuels un meilleur rapport qualité-prix », peut-on lire dans le rapport de Better Finance.
Etre attentifs !
Mais toutes ces plateformes ne se valent pas ! Better Finance a réalisé un mystery shopping sur ces plateformes au niveau européen. « Nous avons d’abord constaté que les commissions restent significativement plus élevées en Europe par rapport aux Etats-Unis. Cependant, nous avons constaté une baisse significative des ces frais en Europe même si ces frais sont toujours basés sur les fonds gérés et non sur les performances ». Cette étude fait également état de divergences importantes entre les plateformes concernant la transparence. Toutes ces plateformes ne fournissent pas avec la même qualité des informations sur les frais de gestion, l’allocation d’actifs, le risque et la performance passée.
Sur base d’un même profil de risque, Better Finance a constaté des divergences importantes entre les rendements attendus. L’allocation d’actifs et la part des actions en portefeuille différaient également d’une plateforme à l’autre sur base d’un même profil de risque. « Ces constatations alarmantes remettent en avant le sérieux de ces algorithmes et compromettent la pertinence des conseils d’investissement fournis. Ce sérieux problème de fiabilité des algorithmes n’est bien sûr pas spécifique aux conseillers « robotiques », mais aussi à tout autre intermédiaire qui les utilise », note encore Better Finance.
Pas tous dans le même panier !
Un détour par l’étude complète de Better Finance vaut certainement le détour. On remarque que les robots de gestion sont essentiellement anglo-saxons avec des noms connus comme Betterment, Wealthfront, Nutmeg ou Yomoni. Un seul acteur belge a été répertorié. Il s’agit d’Easyvest. En marge d’Easyvest, Keytrade Bank offre un service hybride entre gestion robotisée (sur base des algorithmes de la société belge Gambit) et comité d’investissement. N’a pas non plus été passée sous la loupe de Better Finance l’application Birdee qui fonctionne également sur base des algorithmes de Gambit.
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