
Par AG
Plus l’âge de la pension approche, plus le besoin de se constituer un capital complémentaire se fait ressentir. Cependant, à partir de 55 ans, s’informer en amont est d’autant plus important afin d’éviter toute mauvaise surprise par la suite, notamment d’un point de vue fiscal.
Avant tout, rappelons que les produits de pension – qu’il s’agisse de l’épargne-pension ou de l’épargne à long terme – sont des contrats d’assurance-vie accompagnés de plafonds.
Voici la situation en 2020 :
- Épargne-pension
Deux plafonds coexistent : le premier s’élève à 990 euros et le second à 1.270 euros.
D’une part, une prime inférieure ou équivalente à 990 euros offre une réduction d’impôt de 30 %, ce qui donnera lieu à un avantage fiscal pouvant atteindre 297 euros. D’autre part, une prime comprise entre 990 et 1.270 euros s’accompagne d’une réduction d’impôt de 25 %, soit d’un avantage fiscal allant jusqu’à 317,5 euros.
- Épargne à long terme
Dans le cadre de l’épargne à long terme, le plafond maximal s’élève à 2.390 euros et s’accompagne d’une réduction d’impôt de 30 %. Attention cependant, ce plafond correspond à un revenu professionnel net imposable d’au moins 36.848,33 euros. Chaque situation présente ses particularités. Bénéficier des conseils d’un professionnel permettra de faire le point sur sa propre situation.
Épargner pour sa pension avant 55 ans : comment ça fonctionne ?
En souscrivant avant l’âge de 55 ans, le contrat courra jusqu’aux 65 ans du preneur (un rachat anticipé reste possible moyennant certains frais et taxes).
Dans ce cas de figure, en principe, une taxation anticipative est prélevée à l’âge de 60 ans (8 % pour l’épargne-pension et 10 % pour l’épargne à long terme). Cette taxe, dite « libératoire », est finale. Le preneur peut ensuite continuer à verser des primes dans son contrat chaque année tout en bénéficiant de la réduction d’impôt et ce, sans taxe supplémentaire. L’avantage fiscal lié à un contrat d’épargne-pension devient donc généralement encore plus avantageux à partir de 60 ans (pour autant que le contrat ait été souscrit avant les 55 ans du preneur).
La même logique s’applique aux contrat d’épargne à long terme. Pour les contrats d’assurance-vie en épargne à long terme, une taxe de 2 % sur les primes versées est prélevée.
Bon à savoir
- En cas de rachat avant 60 ans, une taxe de 33 % sera en principe due.
- En cas de décès, des droits de successions sont dus.
- Le traitement fiscal est défini au cas par cas et est susceptible d’être modifié ultérieurement.
Épargner pour sa pension à 55 ans et plus : que faut-il prendre en compte ?
Souscrire un contrat d’épargne-pension (ou d’épargne à long terme) après 55 ans peut avoir certaines conséquences. En effet, la durée minimale d’un contrat est de 10 ans dans tous les cas. Le prélèvement de la taxe anticipative à l’âge de 60 ans n’a donc pas lieu pour les contrats souscrits après 55 ans.
Dans ce cas de figure, la taxation a lieu au 10e anniversaire du contrat. Par exemple, en souscrivant un contrat d’épargne-pension à l’âge de 58 ans, le preneur devra faire preuve de patience et attendre jusqu’à ses 68 ans avant de toucher son capital de pension (sauf s’il décide de procéder à un rachat anticipé moyennant certains frais et taxes).
Opter pour un contrat de pension après 55 ans est également moins avantageux d’un point de vue fiscal puisque le preneur ne pourra dans ce cas pas bénéficier du versement de primes non imposées à partir de 60 ans.
Cette règle s’applique précisément à partir de la date du 55e anniversaire du preneur. La veille de son anniversaire, il peut encore souscrire un contrat en bénéficiant des conditions habituelles.