Un dessin vaut parfois mieux qu’un long discours ! MoneyStore vous présente chaque mois un graphique ou une infographie illustrant un sujet économique.
Ce mois-ci, nous vous présentons un schéma représentant l’empreinte carbone des différents types d’aliments. En effet, selon l’aliment consommé, l’effet sur l’environnement sera différent.
Source : Our World in Data
La viande et les petits pois
La production mondiale de nourriture est responsable à elle seule d’un quart des émissions des gaz à effet de serre. Nos choix alimentaires ont alors un impact carbone significatif. Dans le graphique ci-dessus, on peut voir pour chaque produit de quelle étape de la chaîne d’approvisionnement proviennent ses émissions. Cela va du changement d’affectation des sols, à gauche, au transport et à l’emballage, à droite. Ce sont les émissions de GES (Gaz à effet de serre) par kilo de nourriture produit qui sont analysées.
On constate des différences significatives entre les différents types d’aliments. Sans surprise, on remarque que la production de viande de bœuf est une source importante d’émission de gaz à effet de serre. A l’autre bout, la production de petits pois est nettement moins émettrice de GES. Bien sûr, nous ne pouvons pas nous contenter de repas faits de petits pois. Quoiqu’il en soit, la production de viande, quelle qu’elle soit (bovine, porcine, ovine,…) provoque un impact plus important sur l’environnement que les autres productions alimentaires.
Local vs choix alimentaire
Si l’on se penche de plus près sur ce graphique, on peut tirer un autre constat. « Ensemble, l’utilisation des terres et les émissions au stade de l’exploitation agricole représentent plus de 80 % de l’empreinte de la plupart des aliments », peut-on lire sur le site Our World in Data. Et le transport dans tout ça ? Des voix s’élèvent pour décrier le transport des marchandises dans l’alimentation. Consommer des kiwis de Nouvelle-Zélande ou des mangues colombiennes paraît souvent comme un non-sens écologique.
Pourtant, ces transports contribuent peu aux émissions. « Pour la plupart des produits alimentaires, ils représentent moins de 10 %, et ils sont beaucoup plus faibles pour les plus gros émetteurs de GES. Pour le bœuf provenant de troupeaux de bovins, il est de 0,5 % ». Manger du bœuf ou de l’agneau local a une empreinte carbone bien plus importante que celle de la plupart des autres aliments. Que l’on consomme des produits cultivés localement ou expédiés de l’autre bout du monde n’a finalement que peu d’importance pour le total des émissions. Ce n’est donc pas tant la distance parcourue par les aliments que le contenu de l’assiette qui compte. « Que vous l’achetiez chez l’agriculteur d’à côté ou de loin, ce n’est pas l’endroit qui fait que l’empreinte carbone de votre dîner est importante, mais le fait qu’il s’agisse de viande bovine ». On apportera cependant une nuance : la distance parcourue a un impact plus significatif si les marchandises sont acheminées par avion. Il en résulte que, pour réduire l’empreinte carbone de son assiette, il est donc préférable de diminuer sa consommation de viande.
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