
Pour bien investir en obligations, il convient d’être attentif à certains facteurs spécifiques à ce type de placement. Le point avec Alex Goldwasser, Gérant-Associé chez Goldwasser Exchange.
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Le risque crédit.
Dans les périodes de taux d’intérêt au plancher, la tentation est grande de prendre plus de risque. En obligations, cela se traduit par des positions en obligations high yield, qui signifie haut rendement. Or, ces obligations peuvent présenter un danger, surtout dans les périodes de ralentissement économique. Dans ce contexte, les entreprises avec un haut taux d’endettement et qui offrent des rendements élevés en obligations risquent de souffrir. La prise de risque doit donc s’adapter en fonction de l’environnement économique. En période d’expansion économique, une plus grande prise de risque peut se justifier. Mais dans des cycles de ralentissement économique, la prudence s’impose.
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Diversification du portefeuille
Il faut éviter d’avoir un portefeuille obligataire trop concentré et surtout de « tomber amoureux » d’une obligation. Pour éviter les trop fortes concentrations, on peut s’imposer une règle. Celle-ci consiste à ne pas investir plus de 5% sur un seul poste obligataire et donc, pour 100 investis en obligations il ne faut pas investir plus de 5 sur une seule ligne. On peut donc veiller à avoir au moins 20 postes dans le portefeuille obligataire. Cette diversification permet de limiter les risques en cas de défaut d’un des émetteurs.
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L’impact des devises
L’investisseur obligataire doit également veiller à ne pas concentrer ses investissements uniquement en euro. De ce fait, une diversification de 20 à 30% du portefeuille en dollar semble indiquée. Cette position en dollar permet aussi d’accroître le rendement du portefeuille puisqu’actuellement les taux d’intérêt dans cette devise sont plus intéressants.
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La règle des intérêts courus
Dans un investissement obligataire, il vaut mieux privilégier les nouvelles émissions ou les obligations qui viennent de payer leur coupon. En effet, si l’on achète une obligation la veille du paiement du coupon, on paye le précompte mobilier d’une année (aujourd’hui de 30%) sur un coupon détenu sur un jour. Or, si l’on achète l’obligation à son émission, le précompte sera payé sur une détention d’une année.
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La fiscalité
En Belgique, la fiscalité pénalise les revenus des placements mais pas (encore !) les plus-values. Dans ce cadre, il vaudra mieux privilégier les obligations qui cotent en-dessous du pair (quand c’est possible, bien sûr). Ces obligations seront remboursées au pair. Elles feront donc l’objet d’une plus-value non taxée. Il faut donc éviter d’acquérir des obligations qui cotent au-dessus du pair.
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