
Par Degroof Petercam
Les investissements dits ISR (pour investissement socialement responsables) sont régulièrement critiqués pour leur manque de clarté et de référentiel unique qui permettrait aux investisseurs privés d’y voir plus clair et d’avoir la garantie que l’investissement est aussi durable dans les faits que sur papier.
Plusieurs méthodologies
Une première problématique est la multitude des méthodologies et approches utilisées à la conception du portefeuille dit ISR. Aujourd’hui cependant, sept méthodologies sont de plus en plus référencées comme le standard, du moins en Europe. Ces 7 méthodologies sont définies par Eurosif (récemment renommée Association pan-européenne pour les investissements durables et responsables). Elles présentent chacune leurs atouts et inconvénients.
Quel positionnement réel ?
Au-delà des approches et méthodologies, on peut s’interroger sur le positionnement réel des portefeuilles. On peut aussi s’interroger sur leur impact extra-financier en tant qu’investissement ISR. Ici, les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies ont été pris d’assaut ces deux dernières années comme langage commun et concret d’illustration de l’impact d’un portefeuille ISR. L’engouement pour les ODD et l’exigence sans cesse croissante des investisseurs à démontrer de manière tangible l’impact extra-financier des portefeuilles ISR ont poussé les limites de l’investissement durable et responsable. Celui-ci ne peut plus, aujourd’hui, se contenter de ne pas investir dans les pires émetteurs par activité économique mais doit en outre faire preuve de sa contribution à la transition énergétique et sociale que nos sociétés sont en train d’opérer.
Si les ODD ont permis un langage commun et un cadre référentiel de plus en plus standardisé en matière d’impact, il faut également reconnaître l’émergence d’un certain « SDG-washing » comme utilisé dans le jargon financier. Ce « washing », au lieu de rendre plus transparents les investissements durables et responsables, conduit finalement à réalimenter une certaine méfiance des investisseurs à l’égard de la sincérité et crédibilité des investissements ISR.
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