
Par Schroders
Le sentiment négatif envers les matières premières est en train de s’estomper et 2019 pourrait générer des rendements positifs pour les investisseurs en matières premières.
- Les restrictions de l’offre soutiennent les principales catégories de matières premières, malgré les préoccupations liées à la demande.
- Les pénuries touchent principalement l’énergie, les métaux et l’agriculture
- L’affaiblissement de la croissance aux États-Unis, les pressions inflationnistes et le tassement possible du dollar renforceront le climat d’investissement pour les actifs réels(investissements tangibles).
Les investisseurs sont très préoccupés par les matières premières, mais des rendements positifs sont possibles en 2019. Si l’on regarde vers le futur, il y a un contraste évident entre l’offre et la demande, d’une part, et les préoccupations macroéconomiques, d’autre part. Les marchés se focalisent notamment sur les conséquences du conflit commercial et la croissance mondiale. Mais ils tiennent moins compte de l’impact inflationniste du conflit commercial et de l’assouplissement de la politique budgétaire dans l’UE et en Chine. Les effets du dollar fort s’atténuent également en 2019.
Énergie – resserrement du marché pétrolier
Le marché de l’énergie connaît un basculement de tendance provoqué par une série de catalyseurs négatifs. Les perspectives pour 2019 sont optimistes, car on s’attend à un resserrement du marché. Les attentes liées à la production pétrolière en Amérique du Nord sont trop élevées et la capacité disponible n’a jamais été aussi faible. Même si le ralentissement de la croissance en 2019 entraîne une baisse de la demande de pétrole et que l’Amérique du Nord augmente sa production, la demande restera supérieure à l’offre de l’OPEP. Ce déséquilibre affectera les stocks aux deuxième et troisième trimestres de 2019. Et il fera monter le prix du pétrole.
Métaux – basculement en vue pour les métaux précieux
Les métaux communs n’enregistreront pas des résultats exceptionnels en 2019. L’aluminium sort du lot en raison de son prix peu élevé et de la forte pénurie d’approvisionnement. À plus long terme, un potentiel pour le nickel est prévisible, en raison de la forte croissance de la demande et de l’offre limitée. Les métaux précieux ne sont actuellement plus en vogue, car les investisseurs se focalisent trop sur les facteurs à court terme. La question la plus importante est cependant de savoir quand l’économie américaine commencera à ressentir les effets de la hausse des taux d’intérêt, du poids relativement élevé de la dette des États-Unis et du tassement de la croissance des marchés émergents. Il se peut que 2019 soit une année charnière et que le sentiment à l’égard des métaux précieux s’améliore.
Agriculture – possibilités à long terme dans le secteur des produits agricoles de base
Les fondamentaux sont très différents en fonction des différentes sous-catégories agricoles. Les circonstances politiques et économiques exercent une forte pression sur ces marchés. En raison d’un resserrement de l’offre, les attentes sont positives pour les céréales et l’alimentation animale. Cela vaut également pour le coton. Les attentes sont en revanche négatives pour les oléagineux et le soja. Les produits agricoles de base approchent de leur tendance négative à long terme. Bien qu’il manque encore un catalyseur, il y a une opportunité intéressante à long terme.
Retrouvez le texte intégral de cette analyse dans l’article Outlook 2019 : Commodities de Schroders
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