Investir dans les infrastructures, quelle opportunité ?

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Les investissements en infrastructures sont généralement considérés comme des placements alternatifs. Dans un environnement de taux bas, les investisseurs institutionnels se diversifient dans des classes d’actifs plus risquées que les traditionnelles obligations gouvernementales en espérant un rendement supérieur. Dans ce cadre, comment envisager les placements en infrastructures ? Claire Smith, Alternatives Director chez Schroders à Londres, nous donne son point de vue sur ce secteur.

« Un investissement en infrastructures peut répondre à six grandes tendances actuelles : la globalisation, l’urbanisation croissante, le développement des pays émergents, le déploiement des nouvelles technologies, les tendances démographiques et les questions liées à l’énergie et au climat », note cette experte.

Dans le cadre du premier thème, la globalisation, on constate que le  trafic aérien ne cesse de croître avec un nombre de vols en expansion continue à travers le monde. Le commerce international s’accroît et est une composante importante du PIB mondial. Par ailleurs, la consommation des entreprises et des ménages se base de plus en plus sur une production mondiale et est moins locale ou régionale. La main-d’œuvre est de plus en plus flexible et mobile et les voyages en avion se sont démocratisés avec les compagnies low cost. Dans ce contexte, investir dans le développement d’infrastructures aéroportuaires bien ciblées permet de surfer sur cette tendance.

Autre thème : l’urbanisation. « Le nombre croissant de personnes vivant dans les villes a un impact sur un large champ de domaines : transports, santé, éducation,… Des villes avec des universités crédibles, une bonne infrastructure et une grande diversité de leur économie sont particulièrement dynamiques et populaires. Les projets d’infrastructures sont donc nombreux et nous insistons particulièrement sur des projets qui visent le développement du photovoltaïque à des prix abordables, par exemple », souligne Claire Smith.

Dans le domaine de la technologie, on peut épingler les projets relatifs au développement des infrastructures liées au stockage des données, au Cloud, des fibres optiques et au stockage des énergies vertes, par exemple.

En matière de démographie, les investissements pour faire face au vieillissement de la population sont également importants. Quant au thème des ressources et environnement, il touche la majorité des secteurs et les projets d’infrastructures qui sont liés à ce thème sont nombreux et porteurs pour l’avenir.

Mais une fois ces grands thèmes établis, à quoi faut-il être attentifs avant d’investir dans des projets d’infrastructures ? « Le projet doit être essentiel pour un des thèmes définis. Il faut aussi qu’il soit intensif en capital et avoir un cycle économique long. Les projets sélectionnés doivent également être capables de dégager des cash-flows sur le long terme et surtout avoir une bonne visibilité sur ces cash-flows. Il convient également de cibler des infrastructures dont l’obsolescence ainsi que les risques technologiques qui leur sont attachés sont faibles », estime Claire Smith. L’investisseur peut entrer dans ce segment de marché soit par un investissement en capital (equities) soit via de la dette.

Claire Smith distingue également trois points positifs pour cette classe d’actifs : une bonne qualité de crédits, un bon rendement stable et une faible corrélation avec les autres classes d’actifs (cfr graphiques ci-dessous).

 

Source: Schroders 2018

On constate que ces projets d’infrastructures se retrouvent essentiellement dans les portefeuilles des assureurs.

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