Avec ses 15 millions de touristes par an, son immobilier de bureaux qui couvre 53 millions de mètres carrés et les 650.000 étudiants qui viennent y étudier, la ville de Paris (et ses environs) s’est hissée au premier plan au niveau international. Mais sa capacité de développement est encore importante. Le projet « Grand Paris » entend profiter des nombreuses capacités de déploiement de cette région en lançant des chantiers qui offriront un accès à la Ville Lumière à davantage d’habitants et de travailleurs.
Sur quoi s’articule cet ambitieux essor ?
L’axe principal de ce projet est le développement du Grand Paris Express, une ligne de métro qui prévoit l’ouverture de 68 nouvelles stations, et donc de 68 nouveaux axes de développement. « Ce projet représente un coût de 35 milliards d’euros d’investissement pour construire 200 km de voies qui seront 100% automatiques. Ce réseau aura une capacité de transport de deux millions de passagers chaque jour et devrait permettre la construction de 70.000 logements supplémentaires tout en créant 800.000 jobs », explique Guillaume Pasquier, Head of Business Development du projet Grand Paris à La Française. Ce projet, qui devrait démarrer en 2020 et s’étendre sur 10 ans, permettra à 8 millions de personnes de rejoindre la capitale française.
Voici un plan montrant le tracé des lignes qui seront ouvertes et qui permettront aussi de relier les aéroports Charles de Gaulle et Orly directement à la ville.
Dans la foulée de la construction de ces nouvelles lignes, des quartiers vont se développer avec l’édification d’immeubles d’habitation, de bureaux et d’infrastructures comme des écoles.
Voici les lieux où ces nouveaux projets sont identifiés.
Sites: Saint-Denis, Pont de Rungis-Thiais Orly, Vitry-sur-Seine, Palaiseau, Bry-sur-Marne, Villejuif, Boulogne, Sevran, Saint-Ouen-Village olympique
Source : La Française
Il existe donc des opportunités d’investissement dans cet ambitieux projet immobilier. « Il faut faire le bon choix très tôt pour pouvoir bénéficier des meilleures opportunités », ajoute Guillaume Pasquier.
Quels sont les critères à prendre en compte ?
- Parmi les projets en cours, il faut faire une sélection judicieuse en commençant par les projets certains qui sont déjà approuvés.
- Il convient de parier sur la localisation plutôt que sur un type d’immeubles. Dans ce cadre, le principal critère est bien sûr la proximité d’une station de métro.
- Il faut un bon environnement urbanistique.
- La stratégie suppose aussi de se positionner assez tôt dans la création du projet de construction d’immeubles pour pouvoir bénéficier de la création de valeur que va engendrer la création du Grand Paris.
- Il faut veiller à diversifier son portefeuille sur différents projets (bureaux, habitations, industrie, commerce,…). Le succès viendra dans des quartiers qui auront réussi à créer un écosystème, des quartiers mixtes bureaux-commerces-habitations avec de bonnes infrastructures comme des écoles, par exemple.
- Il faut aussi veiller au rendement que l’investissement peut procurer. Il convient de rentrer tôt et d’avoir la patience d’en sortir après 5 ou 7 ans. C’est donc un investissement à long terme.
On l’aura compris, ce genre d’investissement ne peut se concevoir qu’à travers un fonds car ce placement requiert un know-how pour l’identification de partenaires qui financeront le ou les projets sélectionné(s), pour lancer les premiers investissements et pour définir la stratégie de sortie. Certains quartiers auront plus de succès que d’autres. Cette ambition parisienne offre des opportunités pour les investisseurs mais la prudence reste de mise car il s’agit ici aussi d’un pari sur la « gentrification » de certains quartiers et sur la solidité financière des partenaires.
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