Qu’est-ce que la création monétaire ?

DSCN1880Le sujet fait la une des journaux : la masse monétaire augmente, les banques centrales font tourner la planche à billets. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Comment se crée la monnaie ? Eclairage avec Etienne de Callataÿ, Professeur d’économie à l’Université de Namur.

D’où vient la monnaie ?

Pour mieux comprendre ce phénomène économique, commençons par un retour dans l’histoire. Au départ, des objets symboliques, comme les coquillages, étaient échangés contre de la nourriture, des vêtements. Ensuite sont apparus les métaux précieux rares, comme l’or et l’argent, chers, difficiles à falsifier qui faisaient office de monnaie d’échange pour les biens de consommation. Ces pièces, difficiles à transporter ont été déposées dans des lieux sûrs, des coffres-forts. En échange de ce dépôt, le dépositaire de ces sommes émettait un document reconnaissant qu’il avait ce dépôt en ses coffres. Ce document pouvait être endossé, transféré. C’est le début de la monnaie scripturale. Par ailleurs, le dépositaire sachant que tout le monde ne viendrait pas rechercher tout son avoir en même temps a commencé à prêter ces sommes à des négociants pour leur permettre d’affréter des bateaux ou de payer leur marchandise avant de la vendre. C’est l’apparition du crédit. Tout ce système se base sur la confiance que les gens ont dans cet instrument d’échange qu’est la monnaie.

Et aujourd’hui, pourquoi dit-on que le rachat des dettes publiques par la BCE est assimilé à de la création monétaire ?

Une banque centrale est un organisme qui émet la monnaie d’un pays, d’une nation, d’un espace économique. Elle émet cette monnaie sur base d’un stock d’or, de devises étrangères ou de créances qu’elle détient sur des Etats (des obligations gouvernementales). La Banque Centrale Européenne achète du papier obligataire aux Etats et, sur cette base, elle émet de la monnaie. Elle fait tourner la planche à billets et octroie ainsi du crédit aux Etats. Elle achète actuellement 60 milliards d’euros par mois de créances aux Etats. Elle injecte ce montant dans l’économie.

Et comment cela se passe au niveau des banques commerciales ?

Il y a deux façons de faire des prêts. La première consiste à utiliser les fonds propres de la banque ou les dépôts effectués par les épargnants pour prêter à ceux qui ont besoin de liquidités. Dans ce processus, la banque transforme un dépôt en un crédit. Les dépôts font les crédits ; mais comme on le voit, dans ce cas, il n’y a pas de création monétaire : il y a simplement une transformation d’avoirs en prêts.

Les banques créent de la monnaie lorsqu’elles octroient des crédits sans disposer des montants correspondants. Elles effectuent un jeu d’écritures : les sommes sont inscrites sous forme de prêts dans leurs livres et sont créditées sur le compte du client. Dans ce cas, ce sont les crédits qui font les dépôts. Le stock de monnaie en circulation dans l’économie augmente. Lorsque le client rembourse sa dette, il y a destruction de monnaie.

Comment les banques s’enrichissent-elles ?

Elles ne s’enrichissent pas par l’acte de création monétaire en tant que tel mais par le différentiel de taux d’intérêt entre le taux créditeur et le taux débiteur qu’elles obtiennent sur le volume de crédit accordé. Depuis la crise financière, la profitabilité des banques souffre de deux évolutions. La première est que pour faire un même volume de crédit, elles ont besoin de plus de fonds propres, donc les bénéfices en pourcentage des fonds propres diminuent. La deuxième est que la politique de taux d’intérêt bas comprime l’écart entre le taux débiteur et le taux créditeur.

Comment l’offre et la demande de monnaie déterminent le niveau des taux d’intérêt ?

La demande de monnaie est inversement proportionnelle au niveau des taux d’intérêt. En effet, lorsque les taux d’intérêt sont élevés, les demandes de crédits diminuent. On ne veut pas payer trop cher pour son crédit. En revanche, l’offre de monnaie est proportionnelle au taux d’intérêt : lorsque les taux sont élevés, les épargnants sont plus enclins à déposer leur épargne à la banque et les banques veulent davantage faire des crédits. Le taux du marché est le taux qui équilibre l’offre et la demande de monnaie. Lorsque la BCE injecte des liquidités, cela augmente la quantité de monnaie en circulation et cela provoque une baisse des taux d’intérêt. Elle espère ainsi relancer les crédits et donc l’activité économique. Mais attention, cela aura aussi une incidence sur les prix : si la quantité de monnaie augmente trop ou trop vite cela peut engendrer une hausse des prix et de l’inflation.

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12 réponses sur “Qu’est-ce que la création monétaire ?”

  1. « Elles ne s’enrichissent pas par l’acte de création monétaire en tant que tel mais par le différentiel de taux d’intérêt entre le taux créditeur et le taux débiteur qu’elles obtiennent sur le volume de crédit accordé »

    Cela me semble incorrect ou du moins incomplet. L’article ne souligne pas assez le processus de la création de monnaie par les banques commerciale (« fractional reserve banking »). La banque octroie un prêt à un particulier, crée ex nihilo de la monnaie (qui sera détruite par le remboursement du prêt), disons 100, sur base de fonds propre, disons 10 (rapport 10:1, ce qui n’est pas beaucoup quand on voit le ratio de banques comme SocGen ou Deutsche Bank qui tournent à 35:1). Elle prête à du 2%, donc elle encaisse 2. Mais en réalité son rendement est de 20% (2 en retour sur 10 de fond propre). L’article semble indiquer que le profit vient principalement de la différence entre des sommes qu’elles recevraient d’une banque centrale (à du 0% ou presque) et le crédit accordé aux particuliers (à du 2 ou 3%). L’article ferait bien d’analyser de manière plus précise d’où les banques tirent leur maximum de profit.

  2. Ma compréhension des choses est la suivante; Si l’on prend un instantané de l’éconnomie à un l’instant t, on verrait qu’il n’y a pas assez d’argent en circulation à cet instant pour rembourser pour tes les créanciers… C’est un peu le jeu des chaises musicales car il est impossible à l’instant t de rembourser tous les crédits en cours, avec capital et intérêt.

    Les acteurs économique doivent innover sans cesse et négocier (business plan en main) un nouvel emprunt pour se maintenir à flot. Quand la force de conviction ne suffit pas, l’acteur énomique s’effondre. Pour un particulier, ca peut être se retrouver à la rue, délinquance, crime. Pour une entrepise, c’est plan de restructuration, failite ou fuite fiscale. Pour un Etat, c’est plan d’austérité, néocolonialisme, guerre, …

    Est-ce que notre modèle, qui soyons honnête, a bien soutenu notre développement jusqu’à aujourd’hui mais qui conduit maintenant à une compétition exacerbée et une inflation galoppante, n’est pas arrivé à ses limites? Est-ce que ce modèle est encore viable?

  3. Merci pour ce billet.

    Puisque l’argent est créé par le mécanisme de crédit puis détruit par le remboursement, pouquoi n’observe-t-on pas un équilibre dans la masse monétaire (un rythme de création compenser par un rembousement)… Que du contraire, depuis des décénies, les estimations de la quantité de monnaie en circulation indiquent une croissance exponentielle de la masse monétaire (dite M3).
    Qu’est-ce qui pousse à cette inflation ?

    1. Monsieur van Hecke,
      Votre question est évidemment légitime, et je crois pouvoir me permettre de vous donner un certain nombre d’éléments de réponse.
      Permettez-moi tout d’abord d’indiquer que la masse monétaire n’ augmente pas «de façon exponentielle ». Bien sûr il est vrai que M3 (la plus large définition du stock de monnaie) continue d’augmenter mais à un rythme variable qui s’est considérablement atténué depuis le début de la crise en 2007 (et surtout depuis 2009-2010). Dons, rassurez-vous, cette croissance n’est pas exponentielle et, pour utiliser votre langage, on ne peut parler « d’inflation de la masse monétaire ».
      Ceci dit, votre question est pertinente.
      Pour expliquer la croissance du stock de monnaie, sans être trop technique, je ferai une distinction entre les billets émis par la banque centrale (dans notre cas l’Eurosystème) et les autres composantes de M3 (depuis les dépôts au jour le jour auprès des banques commerciales jusqu’aux parts de fonds monétaires…. C’est assez varié !).
      Pour les billets, la croissance est uniquement la conséquence de la demande. En effet, contrairement à ce que l’on croit souvent, ce sont les agents économiques qui déterminent le volume de billets en circulation, les banques centrales se contentant «d’accommoder » (on dira plutôt « valider ») cette demande. Si le volume (c’est-à-dire la valeur en €) augmente ces dernières années c’est essentiellement parce que les taux d’intérêt sont très bas (il ne coûte rien de détenir des billets plutôt que des comptes à vue ou même à terme, car ces derniers ne génèrent plus ou quasiment plus d’intérêts). A cela s’ajoute une réelle méfiance vis-à-vis du système bancaire qui a conduit de nombreux agents économiques à vider leur comptes et à stocker des billets dans un coffre, sous le matelas, que sais-je encore. Ne riez pas, je pourrais vous raconter des anecdotes croustillantes à ce sujet. C’est précisément parce que les billets en circulation sont le seul produit de la demande qu’il est incorrect de prétendre qu’une banque centrale « fait tourner la planche à billets », comme si elle décidait d’injecter des billets dans l’économie « à l’insu du plein gré » , pour reprendre une amusante formule sportive, des agents économiques.
      Les autres éléments de la masse monétaire n’existent qu’en contrepartie des crédits sont accordés par le système bancaire aux agents économiques (vous, les entreprises, etc…). Une fois encore la perception du public peut être influencée par les grands titres ou les slogans : « les banques ne font plus crédit ». Ceci est faux ! Les crédits n’ont cessé d’augmenter dans la zone euro, à l’exception d’une partie de 2013 (de mémoire…) : donc la croissance des crédits s’est poursuivie, mais, est c’est en soi u problème, à un rythme bien inférieur à celui qui prévalait avant la crise (par parenthèse, cette forte croissance des crédits dans le passé est sans doute aussi une des causes de la crise, mais c’est un autre sujet…). Et donc le stock de monnaie a crû lui aussi, bien qu’à un rythme très modéré. Je profite de l’occasion pour dire que ceux qui prétendent que l’Eurosystème (ils disent souvent « la BCE », ce qui prouve qu’ils ne connaissent pas bien leur sujet) « a crée des quantités invraisemblables de monnaie » -entendu sur la RTBF ; rien n’est plus faux, il suffit de lire les données monétaires sur le site de la BCE ou d’autres banques centrales de l’Eurosystème pour s’en rendre compte, mais les mythes sont ce qu’ils sont…).
      Au risque de vous ennuyer permettez-moi encore d’attirer votre attention sur un point. Bien sûr le stock monétaire -et sa croissance- sont des variables importantes qui ont un lien avec l’inflation (la croissance généralisée des prix) … ou son absence. Sujet fort complexe et qui demanderait de nombreuses pages d’explication. Parmi les divers facteurs à prendre en compte, il y a la « fréquence de circulation de la monnaie ». Ce concept est facile à expliquer, du moins dans une version vulgarisée. Imaginer que le stock monétaire soit de 100, mais que le montant de toutes les transactions dans l’économie ayant eu lieu au cours d’une année, atteigne 200 : il faut donc que ce même stock monétaire « ait tourné » deux fois pour permettre autant de transactions. On dira que la « fréquence de circulation » est de 2 (c’est le « nombre de fois » que le stock monétaire a été utilisé au cours de l’année – certain utilise le vocable « vitesse de circulation » mais je préfère le mot fréquence, une vitesse étant un rapport entre espace et temps). Imaginez maintenant que le stock monétaire double et atteigne donc 200, mais que sa fréquence de circulation diminue de moitié et passe donc passe à 1 : le volume total possible de transactions au cours de l’année est toujours de 200. Ceci vous montre que le stock de monnaie mais aussi sa fréquence de circulation sont deux paramètres aussi importants l’un que l’autre. Pour revenir à votre remarque initiale, la croissance du stock monétaire dans la zone euro s’est poursuivie, mais la fréquence de circulation a aussi changé et peut avoir compensé le premier développement.
      J’espère que ceci peut vous aider.

      Cordialement.

      Paul Mercier

    2. il ne faut pas regarder la dette nette mais la dette brute, l’encours total de crédit. La création de monnnaie scripturale (par les banques commerciales) est directement liée au volume de crédits octroyés. Certes, ces crédits seront remboursés … mais d’autres seront accordés.

  4. Bonjour Madame,
    Vous ne m’en voudrez pas, j’espère, mais permettez-moi de vous indiquer que votre article contient deux ou trois erreurs assez importantes.

    Vous vous référerez au graphique de l’évolution du stock monétaire pour vous rendre compte que M3 présentait une croissance moyenne de 10 à 12 % l’an avant la crise (avec des pointes à 15 %), alors que ces dernières années, la croissance de cette masse monétaire est largement inférieure, de l’ordre de 3 à 5 %, même depuis les achats de titres.

    L’Eurosystème ne crée pas de monnaie en achetant des titres à des banques quand celles-ci conservent leur liquidité auprès de la banque centrale. La taille du bilan de la banque centrale (ou de l’Eurosystème dans notre cas) n’est en rien directement lié à l’évolution du stock monétaire.
    Par ailleurs, en aucun cas l’Eurosystème n’octroie de crédit aux états (c’est même interdit par l’article 123 du Traité) et ne fait en aucun cas tourner le planche à billets. Il n’achète rien aux états, car les dettes sont acquises sur le marché secondaire auprès de leurs détenteurs: soit les banques, soit d’autres agents économique. D’une manière générale, il est incorrect de dire que la banque centrale crée de la monnaie « sur base d’un stock d’or, de devises étrangères ou de créances qu’elle détient sur des Etats « . La seule veéritable monnaie émise par la banque centrale sont les billets émis selon la demande, que les clients « achètent » à leurs banques commerciales qui a leur tour les « achètent » à la banque centrale, parfois en cédant des monnaies étrangères (mais ce n’est en pratique plus le cas) soit en s’endettant auprès de celle-ci en recourrant aux opérations de politique monétaire.

    Je lis régulièrement votre blog que je trouve très pédagogique, mais dans le cas présent, en tant que banquier central, je ne peux resister à vous faire part de mes remarques. Je suis évidement prêt à en parler avec vous si vous le souhaitiez.

    Bien à vous.

    Paul Mercier

    1. Veuillez, je vous prie, me pardonner les fautes d’orthographe et surtout de grammaire…. J’étais peut-être trop ému par certaines de vos affirmations. Cordialement,

      Paul Mercier

      1. Merci pour vos commentaires et la façon si polie dont vous les postez! c’est appréciable. Je programme un article qui éclairera l’internaute sur les rachats d’obligations par la BCE. Laissez moi juste un peu de temps: les sujets, projets et articles ne manquent pas pour le moment comme vous le verrez très prochainement.

    2. Sur le fond, vous avez évidemment raison mais il me semble qu’il faut accepter les sacrifices de la pédagogie et de la simplification obligatoire dans un tel papier.
      L’argument officiel est de dire que les BC ne financent pas les Etats quand elles achètent de la dette souveraine pré-existante, sur le marché secondaire, mais cela me semble peu convaincant : il n’y a pas de différence conceptuelle entre acheter en direct et acheter via le rachat auprès d’une banque commerciale.

      1. Là je crois que nous avons une forte divergence…

        Imaginez que vous avez acheté ou construit une maison il ya dix ans, et qu’aujourd’hui vous me la revendiez: pas un sou n’ira à celui qui vous l’avait vendue ou contruite il y a dix ans.
        De même, si vous détenez une obligation achetée à l’Etat belge il y a 5 ans et que je vous la rachète, le compte de l’Etat n’est en rien affecté et sa dette n’est pas modifiée. Seul le détenteur de celle-ci est différent. Cette distinction est d’ailleurs clairement opérée dans l’art. 123. Là ou vous auriez raison, serait le cas où il y aurait collusion entre la banque centrale et, par exemple, une banque commerciale: la deuxième achèterait au marché primaire pour revendre le jour même ou un peu plus tard à la banque centrale, formellement sur le marché secondaire. Mais nl’Eurosystème a mis en place des gardes-fous dans le cadre de ses programmes d’achats. Quant aux autres achats de titres publics (pour nle portefeuillke propre des banques centrales) ils sont justement surveillés par l’Eurosystème qui srute les achats sur le marché secondaire pour précisément éviter un contournemeent de l’art. 123. Je pense donc qu’il y a une différence conceptuelle importante. Si vous le souhaitez, j’ai écrit un papier à ce sujet, beaucoup trop technique pour le publier ici (et d’ailleurs il n’est pas encore publié) que je vous communiquerais volontiers.

        1. Je devrais ajouter que ce qui est en cause c’est le financement monétaire de l’Etat: si l’action de la banque centrale en achetant des titres de la dette publique met de la monnaie à la disposition de ce dernier, alors il y a un problème. Dans l’exemple évoqué plus haut, la banque centrale vous rachète une obligation que vous aviez acquise il y a cinq ans, l’Etat ne reçoit aucune monnaie, et la banque centrale n’en crée pas. Les conditions pour que de tels rachats aient un impact monétaire sont limitées mais existent, mais la question est de savoir si cette monnaie va à l’Etat.
          Merci en tous cas pur cet échange.

          1. Bonjour,
            « Dans l’exemple évoqué plus haut, la banque centrale vous rachète une obligation que vous aviez acquise il y a cinq ans, l’Etat ne reçoit aucune monnaie, et la banque centrale n’en crée pas. »

            Je ne comprends pas la seconde affirmation « …et la banque centrale n’en crée pas »

            Supposons qu’il y a 5 ans l’Etat ait émis une OAT de 100€.
            A l’époque l’agent économique « A » qui disposait de 100€ sur son compte bancaire à la banque « B » avait souscrit cette OAT.
            Ce faisant ledit compte bancaire de « A » au passif du bilan banque « B » (dette de « B » à « A ») a été réduit de 100€.
            Simultanément, le compte de la banque « B » à la BCE à aussi été réduit de 100€ qui ont été transférés sur la compte du Trésor à ladite BCE.
            Il n’y a pas eu de création monétaire puisque ce sont les 100€ dont disposait « A » à la banque « B » qui sont désormais passés du compte de la banque « B » au compte du Trésor au passif du bilan de la BCE .

            Supposons maintenant que, 5 ans plus tard, « A » veuille retrouver de la liquidité et profite du rachat d’actifs BCE (=QE).

            L’OAT de 100€ sort donc de l’actif du bilan de « A » et est remplacée par 100€ sur son compte de dépôts à la banque « B ».
            Au bilan de cette banque « B » l’on obtient donc + 100€ sur le compte BCE (actif) et + 100€ sur le compte de « A » (passif)

            Pour ce faire l’OAT de 100€ est arrivée à l’actif du bilan BCE qui – en contrepartie – porte 100€ au compte de la banque « B » au passif du même bilan.

            Il semble donc bien que la BCE ait alors créé 100€ de monnaie puisque l’OAT initiale n’étant pas échue (= pas remboursée) lesdits 100€ utilisés par l’Etat sont toujours dans le circuit cependant que l’agent économique « A » dispose de nouveau de 100€ de liquidités sur son compte de dépôts à vue à la banque « B ».

            Qu’en est-il ?

            Merci

            Cdt

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