Les stratégistes analysent différentes données afin d’estimer quel sera le moment le plus propice pour investir ou… pour vendre une valeur : c’est le market timing. Etudes sectorielles, comparaison de prix, estimation des volumes traités, données macroéconomiques ou analyses techniques sont ainsi passés au crible en vue de déterminer si c’est le moment d’acheter ou de vendre une valeur.
A titre d’exemple, les gestionnaires visent ainsi à acheter des titres d’une société avant l’annonce de bons résultats. Il y a aussi des signes qui sont considérés comme de bons signaux d’achat, comme par exemple, lorsqu’une société opère à un rachat d’actions propres ou envisage une augmentation de capital.
Il faut cependant admettre que, quelle que soit la méthode suivie par les gestionnaires, nul n’est infaillible et qu’il n’est pas évident d’avoir chaque fois un bon market timing à l’achat et à la vente. Réaliser un bon market timing à répétition est très difficile sur le long terme. Les prévisions faites ne sont pas toujours exactes. Certains académiques pensent que prévoir l’avenir des marchés n’est pas possible alors que certains traders croient fermement au market timing, à cette prédictibilité efficace. Certains analystes s’attachent ainsi aux décisions qui seront prises par la FED (Réserve fédérale américaine) pour déterminer l’évolution future des marchés d’actions et se positionner en conséquence sur certaines valeurs. Dans ce genre d’analyses, il faut aussi être prudent et ne pas confondre prédictions et opinions.
Le secret de certains mutual funds anglo-saxons réside en partie dans leur « market timing ». Une des recettes de leur réussite consiste à acheter régulièrement sur les marchés par petites doses. Investir systématiquement quand le marché est à la hausse ou à la baisse permet d’obtenir un prix moyen d’entrée raisonnable. Cependant, ce raisonnement cohérent est parfois difficilement accepté par les investisseurs. Nombreux sont ceux qui, recevant le fruit de leur pension, veulent à tout prix en investir la totalité endéans les trois mois de la réception des fonds. Il convient dans ce cas de garder la tête froide et d’avoir le courage de répartir ses investissements dans le temps et dans différents types d’actifs.
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