La bière collaborative : pour une fois, une histoire de femmes !

IMG_1774Le 16 novembre dernier, le Cercle Femmes et Finance investissait les locaux de Brussels Beer Project, une micro-brasserie située rue Antoine Dansaert à Bruxelles, à deux pas du canal. Comme l’a reconnu notre hôte, Olivier de Brauwere, un des fondateurs du projet, la bière est surtout une affaire d’hommes et l’équipe de cette jeune start-up est essentiellement masculine.

Cela n’a pas empêché la trentaine de femmes présentes de s’intéresser à ce projet développé au pays de la bière, au cœur de la capitale belge et d’être captivées par l’histoire de cette entreprise et par l’audace de ces jeunes entrepreneurs.

C’est huit ans après une rencontre dans un programme d’échange universitaire au Canada entre le Belge Olivier de Bauwere et le Français Sébastien Morvan, que naîtra le projet Brussels Beer Project. Une belle histoire que nous avions déjà relatée dans un précédent post.

Depuis lors, les jeunes entrepreneurs ont installé leur propre micro-brasserie à un jet de pierre du canal. L’équipe s’est étoffée et compte aujourd’hui 5 personnes dont un ingénieur brassicole de l’UCL. « La bière est en pleine renaissance et ce milieu est en pleine effervescence surtout aux Etats-Unis. C’est une tendance de fond : les gens veulent une histoire, retrouver du goût. Contrairement aux grands brasseurs internationaux qui recherchent avant tout le profit pour leurs actionnaires, nous voulons offrir un coup de fraîcheur à ce secteur », explique Olivier de Brauwere. Le concept développé est une bière collaborative qui se base sur la co-création.

IMG_1773Les bières produites sont choisies par le public sur base de dégustations organisées dans la ville. Le financement est, lui aussi, collaboratif puisque basé sur le crowdfunding avec «reward» soit un certain nombre de bouteilles par an à vie. Cette approche a créé une véritable communauté autour de ce projet. Les codes de la bière traditionnelle sont cassés : les recettes ne sont pas jalousement gardées mais tous les ingrédients sont mis à la disposition de la communauté et du public. Une collaboration a été mise en place avec des brasseurs internationaux. Des procédés innovants sont testés. A titre d’exemple, la bière Baby Lone a été brassée à partir de pains frais invendus.

Aujourd’hui, la brasserie fournit toujours les Delhaize de la capitale (25% du chiffre d’affaires), des cafés, restaurants et petits points de vente (Deli Traiteur) et elle exporte dans 20 pays mais ne dessert toujours pas le reste du pays. Elle reste focalisée sur la région bruxelloise. « Nous privilégions la qualité plutôt que la quantité. Nous vendons 2500 bières par jour en moyenne avec 9 bières différentes et des projets plus éphémères », ajoute Olivier de Brauwere.

La visite de l’atelier de production permet de découvrir le processus de fabrication de la bière, les infrastructures nécessaires et les exigences en matière de qualité et d’hygiène. Le processus de production tourne en circuit fermé. L’espace de dégustation au 188 de la Rue Dansaert permet de savourer et d’acheter les bières produites sur place.IMG_1769

Ces deux jeunes entrepreneurs audacieux ont bel et bien réussi leur pari. Cette visite rafraîchissante à bien des égards a permis aux femmes du Cercle Femmes & Finance de réaliser à quel point de jeunes entrepreneurs pouvaient participer au renouveau du tissu économique de la capitale.

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Une réponse sur “La bière collaborative : pour une fois, une histoire de femmes !”

  1. Bravo et merci pour cette visite super intéressante. Bravo à ces jeunes qui ont osé entreprendre . Un projet très original et dynamique et je leur souhaite plein de succès.

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