« En Belgique, on n’a pas de pétrole mais on a des idées». Ce slogan des années 70, n’a rien perdu de sa pertinence. Nous ne manquons pas de nouveaux entrepreneurs qui lancent des projets par la création ou le rachat d’une société. Cependant, le chemin est semé d’embuches et il est parfois difficile de créer, de croître et de se maintenir dans un environnement concurrentiel, administratif et managérial qui exige souvent un savoir-faire ou une certaine expérience.
C’est pour accompagner de nouveaux entrepreneurs et contribuer à leur réussite que le Réseau Entreprendre a vu le jour dans le Nord de la France dans les années 80, initié par un grand capitaine d’industrie. Aujourd’hui, il est présent dans plusieurs pays dont la Belgique. L’antenne bruxelloise de ce réseau a été réorganisée et entend se positionner de façon active et dynamique dans l’accompagnement de nouveaux entrepreneurs.
Quelle est la mission du Réseau Entreprendre ? « Notre mission est d’accompagner bénévolement des nouveaux entrepreneurs dans le développement de leur activité. Nous ne voulons pas nous substituer au conseil d’administration ni au management. Nous mettons à la disposition de ces entrepreneurs notre expérience pour les aider dans leur développement », explique Frédéric Dawans, Administrateur du Réseau Entreprendre Bruxelles.
Ce réseau est composé à la fois de membres et de lauréats. Les membres sont des entrepreneurs qui ont une expérience et qui s’engagent à accompagner ou à soutenir bénévolement de nouveaux entrepreneurs. Aujourd’hui, l’antenne bruxelloise compte 54 membres qui ont chacun payé une cotisation de 1.300 euros. Les membres le sont en tant que personnes physiques car ce sont des personnalités qui sont recherchées et le but n’est pas de créer un réseau de relations. Il s’engagent à développer le réseau, à trouver de nouveaux membres et lauréats et, s’ils le désirent, à accompagner des lauréats.
Les lauréats sont des entrepreneurs qui sont au début de leur développement entrepreneurial et dont l’entreprise a déjà été créée juridiquement. Ils postulent auprès du réseau pour pouvoir bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Leur demande fait l’objet d’un questionnaire suivi d’une interview avant le passage devant un comité de sélection pour la présentation de leurs projets. Lorsqu’ils sont acceptés, l’accompagnement par un membre se met en place. « Nous insistons sur le fait qu’il s’agit d’un accompagnement non pas par rapport au projet mais bien par rapport à la personne. Lors des réunions entre le membre accompagnateur et le lauréat, on aborde des thèmes très variés. Nous offrons un support qui n’existe pas ailleurs et qui est prodigué par des hommes de terrain qui sont des entrepreneurs. Cet accompagnement est gratuit, limité dans la durée et est fait par et pour les entrepreneurs », ajoute Frédéric Dawans. Le caractère philanthropique est au cœur de ces missions. Les membres ne peuvent pas investir dans une entreprise lauréate tant qu’elle bénéficie de l’accompagnement.
Une charte est signée entre l’accompagnateur et le lauréat. Le lauréat a aussi des devoirs: on lui demande aussi un engagement moral de suivre l’accompagnement et de participer aux réunions organisées dans ce cadre. Le jour où sa société a pris son envol et de l’ampleur, le lauréat s’engage à devenir membre du réseau pour, à son tour, aider d’autres nouveaux entrepreneurs. L’accompagnateur doit faire des PV de réunions et faire part du suivi aux autres membres du réseau. Par ailleurs, le réseau met à la disposition des lauréats une série d’outils comme par exemple, des plans financiers type, des organigrammes,…
Dans le cadre de sa mission philanthropique, le Réseau entend encore développer d’autres projets et être un acteur décisif dans le déploiement du tissu entrepreneurial en Belgique.
Pour en savoir plus, visitez le site du Réseau Entreprendre :
http://reseau-entreprendre-bruxelles.org/
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