Enseignement en Belgique : quelles solutions pour quels défis ?

DSCN2361Par la Banque Degroof

Traditionnellement, le débat s’ouvre autour de sujets brûlants dans l’enseignement belge au début de chaque année scolaire. Voici un tour d’horizon des défis actuels et des solutions innovantes qui sont proposées.

Qui se ressemble s’assemble

Selon les résultats de l’étude Pisa de l’OCDE, la Belgique occupe la 15e place des pays de l’OCDE et la 7e place des pays européens. Ce classement est caractérisé par une forte différenciation territoriale en Belgique : la Communauté flamande fait partie du haut du classement mondial alors que la Fédération Wallonie-Bruxelles avoisine la moyenne de l’OCDE. Ces deux Communautés présentent un degré élevé de ségrégation sociale[1], c’est-à-dire qu’il existe une grande dichotomie entre les élèves forts et faibles. En outre, les résultats scolaires des élèves sont en corrélation avec leur milieu socioéconomique. Par conséquent, les élèves doués sont souvent issus de familles aisées, tandis que les moins bons étudiants proviennent souvent de familles défavorisées.

Un nouveau projet a été lancé en Belgique pour tenter d’aborder l’inégalité dans l’enseignement. Le projet Teach For Belgium[2] recrute des étudiants hautement qualifiés titulaires d’un master de différentes orientations et des places dans des écoles à faible profil socioéconomique. L’objectif de l’organisation est que la réussite scolaire d’un enfant ne dépende plus de son origine socioéconomique. Les enseignants prometteurs, qui sont formés et suivis en permanence par des professeurs expérimentés, cherchent à donner confiance à leurs élèves et à améliorer leurs performances scolaires afin qu’ils apprennent à forger leur propre avenir. Les enseignants Teach For Belgium sont sur le terrain depuis la rentrée, avec l’espoir que leur impact sera similaire à celui dans les 32 autres pays où ce mouvement est déjà en marche.

De la reproduction à l’innovation : Changemaker Schools

Un autre problème commun aux deux Communautés concerne l’écart entre le programme enseigné dans les écoles et les connaissances pratiques nécessaires dans les entreprises. L’association Ashoka[3], vise à encourager l’entrepreneuriat social et tente de combler cet écart. Cette initiative vise à revaloriser l’enseignement et à le faire correspondre au mieux aux besoins de la société d’aujourd’hui.

Le programme « Changemaker Schools (CMS) » d’Ashoka a pour but de combler l’écart entre enseignement et vie professionnelle en améliorant les compétences générales des enfants. Pour atteindre cet objectif, il met en contact des écoles qui élargissent d’ores et déjà le champ de connaissances avec d’autres écoles ainsi que des entrepreneurs sociaux. Cette volonté a initié un profond changement des systèmes éducatifs. Alors que l’enseignement classique vise la reproduction des connaissances, Ashoka veille, par le biais du programme CMS et de ses professeurs innovants, à apprendre aux élèves l’empathie, la créativité, le leadership et le travail d’équipe. Des compétences qui seront certainement utiles sur le marché du travail.

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[1] OCDE, Programme for International Student Assessment (PISA), 2012.

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  1. dans le même ordre d’idée et en parallèle sur base de l’étude mondiale de mc kinsey, a été créée la « Fondation pour l’enseignement » qui regroupe autour d’une même table les 5 responsables des réseaux d’enseignement obligatoire belges et les responsables d’entreprises, BECI et UWE
    paul dor

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