La plateforme belge de crowdfunding MyMicroInvest créée en 2012 et BNP Paribas Fortis viennent de signer un accord de partenariat qui permettra à la banque d’ouvrir de nouvelles possibilités de financement aux entreprises. Ce partenariat se limite à l’aspect crédits et n’offre pas de possibilités en matière de placements aux clients investisseurs.
Mais pourquoi un disrupteur comme MyMicroInvest s’allie-t-il à une des plus grandes banques du pays ? « Nous le faisons pour deux raisons. La première est philosophique. Nous avons toujours eu comme volonté de soutenir l’économie et de créer de l’emploi par les financements que nous octroyons en crowdfunding. Avec BNP Paribas Fortis, nous nous inscrivons aussi dans un écosystème existant. Nous sommes en relation avec des business angels, un fonds de venture capital et nous complétons cette offre avec un peu d’emprunt bancaire. Pour nous, ce partenariat nous offre une source complémentaire de dossiers puisque la banque va pouvoir diriger vers notre plateforme les petits dossiers. En travaillant en partenariat avec nous, elle élargit son offre aux entreprises », explique Charles-Albert de Radzitzky, de chez MyMicroInvest.
Et du côté de la banque, pourquoi s’allier avec un acteur existant plutôt que de créer sa propre plateforme comme l’a fait KBC avec Bolero ? « Nous voulions nous allier à une plateforme existante qui avait déjà l’expérience de ce métier plutôt que de démarrer de rien. Notre partenariat se justifie aussi par le fait que le crowdfunding a le vent en poupe et qu’il y a une demande de nos clients entrepreneurs pour diversifier leurs sources de financement », ajoute Pamela Renders, Porte-parole de BNP Paribas Fortis. En Belgique, le crowdfunding devrait permettre de collecter près de deux millions d’euros cette année, selon une étude de KPMG. Ce montant est relativement faible par rapport aux montants levés à l’étranger. La réglementation belge est assez stricte et, de ce fait, limite les montants récoltés. Par ailleurs, les entreprises qui y font appel sont de jeunes start-ups alors qu’à l’étranger, elles sont déjà à un stade de développement plus avancé.
Le partenariat qui vient d’être signé ne concerne pas les investisseurs. MyMicroInvest devrait encore développer l’aspect investissement. Dans ce cadre, une piste de collaboration avec une autre banque spécialisée dans les produits de placement est à l’étude, selon nos sources. Affaire à suivre donc…
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