En français, crowdfunding signifie « financement participatif ». Il consiste à collecter des fonds auprès d’une communauté d’investisseurs (parfois de donateurs) pour financer des projets. Par ce biais, un grand nombre de personnes peuvent soutenir des projets soit en microfinance, soit elles peuvent financer des start-ups ou encore développer des innovations ou des entreprises en phase de croissance.
On pourrait dire qu’historiquement, le crowdfunding a toujours existé. Lorsque les souverains et bourgeois des villes de la Renaissance finançaient des expéditions vers le nouveau monde, l’idée de soutenir des entreprises novatrices grâce à la participation de tous était déjà dans l’air. Depuis le début des années 2000, le crowdfunding s’est fortement développé au départ des Etats-Unis et ce, grâce au développement d’Internet.
Le marché du crowdfunding présente plusieurs compartiments :
– les dons qui représentent actuellement 37% du marché, il s’agit là de la base historique du crowdfunding
– le lending c’est à dire le prêt avec intérêts (aux particuliers, aux entreprises, la microfinance) qui représente 44% du marché avec des acteurs tels que prosper.com, zopa.uk, smava.de
– le rewards qui consiste à investir contre récompense. Il s’agit souvent de financement de projets artistiques qui représente 14% du marché (kickstarter.com)
– le financement en capital, par actions (equity) qui représente 4,3% du marché car les aspects régulatoires sont importants (crowdcube.com et MyMicroInvest pour la Belgique)
Quels sont les avantages du crowdfunding ?
– Les plateformes de crowdfunding permettent de récolter des fonds pour financer divers projets : des donations, des microcrédits, le lancement de start-ups, le lancement de projets artistiques comme des livres ou des morceaux de musique, le développement d’entreprises existantes. Ces projets ne trouvent souvent pas de financement via le système bancaire.
– La mise initiale exigée est souvent faible, ce qui permet la création d’une véritable communauté d’investisseurs ou de donateurs.
– Le citoyen devient véritablement acteur des projets qu’il soutient financièrement : il les suit et intervient aussi pour donner son avis ou voter pour l’un ou l’autre projet présenté sur ces plateformes.
– Le crowdfunding permet, au-delà de la récolte de fonds, d’encourager une adhésion collective autour d’une idée. Beaucoup d’investisseurs y trouvent aussi une réponse à la quête de sens dans l’investissement qu’il réalise. Il s’agit d’une alternative aux investissements classiques.
Quels sont les risques du crowdfunding ?
– Il y a un risque de fraude. Les investisseurs peuvent partir avec l’argent récolté ou il peut s’agir d’un moyen de blanchiment d’argent.
– Il faut veiller à ce que la plateforme par laquelle on veut investir soit agréée et réglementée.
– Il faut être attentif à la façon dont les projets sont sélectionnés, analysés, quel est l’accès à l’information ? Comment est valorisé l’investissement, le projet ? Il faut éviter que ce soit seulement l’entrepreneur qui valorise son entreprise.
– Il faut aussi voir quelles sont les modalités de sortie. Il faut veiller aux frais qui sont prélevés. Il convient également d’être très attentifs au fait qu’on est ici dans du capital à risque. La sortie est souvent prévue en fonction de la revente du projet sur base d’un multiple, il n’y a donc souvent pas de rendement intermédiaire. Il faut s’intéresser aussi à la gestion post-investissement.
– Dans le capital à risque, les taux de défaut peuvent être élevés. Il n’y a pas de cadre de protection juridique pour l’épargnant. Il s’agit donc d’un investissement qui ne peut se concevoir que dans le cadre d’une diversification d’un portefeuille actif avec une vision à long terme.
– Il convient aussi de bien analyser la structure de coûts. Souvent les 100 investis ne sont placés qu’à concurrence d’un certain montant, le solde couvrant les coûts de l’infrastructure. Le modèle est encore lourd et difficilement rentable.
– Il faut aussi bien veiller à la qualité de l’information fournie : structure de financement, prospectus, modalités des frais, suivi du projet,…
Le crowdfunding peut, sans aucun doute, provoquer un enthousiasme pour certains projets mais il faut, en tant qu’investisseur, savoir aussi discerner et diversifier ses investissements.
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