Le DJ Sustainability Index est un indice (Dow Jones) reprenant des entreprises selon des critères RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). C’est donc un indice durable, responsable ou plus communément appelé éthique. Il existe différents indices DJ Sustainability : pour le monde, l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Asie Pacifique, le Japon et la Corée.
Penchons nous sur cet indice au niveau mondial. L’univers des valeurs pouvant intégrer cet indice comprend 2 500 sociétés faisant partie des 13 plus grands marchés du monde. Ces entreprises reçoivent un questionnaire à remplir qui est spécifique à leur secteur d’activités. Sur base de ce questionnaire complété, les entreprises se voient qualifier d’un score qui définit leur performance en sustainability (durabilité). Pour l’indice mondial, l’approche est une approche Best in Class, c’est à dire que la sélection reprend les meilleures entreprises dans chaque secteur (10%). Ensuite une sélection est opérée en fonction de la capitalisation boursière des entreprises. In fine, 340 entreprises se retrouvent dans cet indice, réparties dans 58 secteurs et 30 pays.
Quinze entreprises belges ont été invitées à remplir les questionnaires pour intégrer ces indices et seules deux sociétés belges ont pu rejoindre à la fois l’indice mondial et l’indice européen : Delhaize Group et Telenet.
On n’entre pas dans ces indices du jour au lendemain. La politique de RSE se met en place pendant plusieurs années. Plusieurs critères en termes de gouvernance, de respect de l’environnement et d’impact social doivent être respectés. A titre d’exemple, la société Delhaize Group a ainsi dû répondre à un questionnaire spécifique à son secteur. Dans la partie « économie », le comité de direction et le conseil d’administration sont passés au travers de filtres de gouvernance. Le rôle du CEO, la politique de rémunération, les aspects de la politique anti-corruption mise en place, les relations avec les clients et les fournisseurs sont autant d’aspects qui sont abordés dans ce questionnaire. Dans la partie environnementale, une grande part du questionnaire porte sur le traitement des déchets, sur la consommation énergétique, sur les emballages, sur la gestion de l’eau, par exemple. Le volet social aborde, par exemple, la façon dont la société est capable d’attirer et de retenir les talents ainsi que les actions qui sont menées en faveur de la société civile (dons, actions philanthropiques, …). Pour faire partie de ces indices, les sociétés doivent aussi avoir une certaine taille en matière de capitalisation boursière.
L’intégration dans ces indices est revue régulièrement. Les questionnaires sont soumis périodiquement aux sociétés faisant partie des indices, ce qui signifie que des sociétés peuvent sortir de l’indice ou y entrer.
Quel est l’intérêt pour ces sociétés de faire partie de tels indices « durables et responsables » ? Par l’intégration dans ces indices, une société démontre qu’elle accorde de l’importance aux aspects de développement durable. Cela a donc un impact positif en termes d’image de marque et augmente la crédibilité de l’entreprise vis-à-vis de ses partenaires internes et externes. Cette intégration peut aussi accroître le sentiment d’appartenance des employés de la société. Et enfin, ces entreprises rentrent davantage dans le radar des fonds qui investissent selon des critères ISR. Par cette présence dans ces indices « sustainable » elles démontrent leur qualité en matière de responsabilité sociale. Mais cela suppose aussi la mise en place pour ces entreprises d’indicateurs et d’outils spécifiques pour en mesurer les effets sur le long terme.
Il me semble qu il y a risque de confusion. Cet article est publié le 23.01.2013, et à cette date je crois que quand on parle de Dexia il s’agit de la bad banque, l’autre partie étant Belfius. Le quel des deux groupes a en réalité obtenu ce <>
Je ne vous comprends pas bien. Je ne parle pas de Dexia dans ce papier. C’est le groupe DELHAIZE et TELENET qui ont intégré cet indice durable émis par la société Dow Jones.