Les valeurs cycliques ont pour particularité d’évoluer en phase avec les cycles macroéconomiques. Ces valeurs bénéficient directement de la vigueur d’une économie en croissance mais toute stabilisation ou recul de cette croissance aura des répercussions négatives sur ces mêmes entreprises. Parmi les valeurs cycliques on peut distinguer trois groupes. Le premier groupe reprend les industries de base telles que la chimie, la construction, les matériaux de construction, le papier, les produits forestiers ainsi que l’acier, par exemple. Le second groupe comprend les biens de consommation cycliques comme les automobiles et le troisième groupe est essentiellement composé des ressources minières et métallurgiques. Il s’agit donc essentiellement d’industries de base, de transformation des ressources et de biens de consommation cycliques.
Aujourd’hui, les termes de « croissance économique » sont sur toutes les lèvres. Il y a des industries qui sont plus sensibles que d’autres à cette évolution de la croissance. Des secteurs comme l’automobile, la chimie, la métallurgie, la construction ou le papier sont davantage bénéficiaires d’une reprise économique ou tributaires d’une stagnation ou d’une récession. Les marchés financiers varient essentiellement en fonction des anticipations. Cela signifie que, lorsque les analystes anticipent une reprise de la croissance, les valeurs cycliques seront plus recherchées car ce sont ces valeurs qui sont perçues comme étant les plus corrélées à l’activité économique.
A l’inverse, si les analystes anticipent une baisse de la croissance ou une récession, ces valeurs seront délaissées. Etant donné l’extrême volatilité de ces secteurs et leur sensibilité à l’évolution conjoncturelle, il ne s’agit pas d’un investissement à conserver indéfiniment dans le portefeuille mais plutôt à suivre de près.
Par opposition aux valeurs cycliques, il y a les valeurs défensives qui appartiennent à des secteurs de l’économie qui sont très peu sensibles à l’évolution de la conjoncture économique. En période de faible croissance, de stagnation ou de récession de l’économie, toutes les valeurs sont touchées mais les valeurs défensives seront moins exposées que les valeurs de croissance. Les sociétés des secteurs de l’agroalimentaire, de la distribution ou les pharmaceutiques, par exemple, sont traditionnellement considérées comme des valeurs défensives. Ce sont des secteurs qui sont moins sensibles à une baisse de la consommation des ménages. Prenons le cas de l’agroalimentaire, par exemple, même en cas de faible conjoncture, les consommateurs ont toujours besoin de manger donc elles résisteront mieux sur les marchés car leur chiffre d’affaires diminuera moins. Ces valeurs peuvent être considérées comme des valeurs de bon père de famille.